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Un paysage qui s’écoute, action de découverte de la ville à l’école ECLAIR Michelet à Roubaix

10 février 2012

A Roubaix, les élèves de CE 1-CE 2 de l’école Michelet ont mené un travail original pour structurer l’espace de leur ville par le son.

« Un géographe, ça pense avec ses pieds. » Forte de ce précepte, Maud Verherve arpente régulièrement les rues de la ville avec ses élèves. L’an dernier, c’est une classe de CE1-CE2 qu’elle a invité à élaborer « les paysages sonores de Roubaix ». Une appropriation de l’espace urbain qui a pris la forme d’une collecte des différents sons émanant de la cité. « En octobre, je leur ai dit qu’on avait rendez-vous en février avec un musicien magicien qui avait besoin d’un maximum de pépites sonores pour composer avec eux les sons de la ville ». Si la dynamique du projet ressemble à un jeu d’aventure, celui-ci a vite pris un tour beaucoup plus sérieux. « Il a fallu planifier les parcours, aller capter les sons de la grand place, du clocher de l’église, de la nature dans le parc Barbieux, ceux de tous les transports, sans oublier les sons de la culture : musée du textile, danse au centre chorégraphique national, atelier d’un luthier... » Maud souligne la motivation et l’application de ses élèves transformés en reporters- capteurs.

Un vrai travail de géographe

Pour l’enseignante, la notion de découverte du monde contenue dans les programmes de cycle II trouve ici tout son sens. Le projet fait le lien avec le passé de la ville, montre comment la diversité humaine s’est construite avec l’immigration : « Des parents sont venus partager leur langue natale et certains enfants ont pu parler la langue pratiquée à la maison. ». Appréhender la ville comme terrain d’observation et d’écoute avec carnets, enregistreurs, appareils photo, en faisant des élèves des acteurs cheminant, reste pour Maud un vrai - et simple - travail de géographe. « Les élèves ont pu jusqu’en février s’approprier les plans et les cartes comme des outils indispensables pour se repérer. Le reste de l’année, nous avons utilisé en situation réelle de recherche des tableaux de population à double entrée, des planisphères pour situer les pays d’origine de l’immigration roubaisienne… Cela a donné beaucoup de sens aux outils ! »

Un voyage coloré de bonheur

Grâce à la mairie, qui a financé le partenariat avec l’association Autour des rythmes actuels et l’artiste Maxence Ciekawy, les élèves ont finalisé leur projet avec un CD et une exposition. Les titres qu’ils ont donnés à leurs paysages sonores : « Le rêve d’une histoire fantastique à Roubaix » et « Un voyage coloré de bonheur à Roubaix » sont pour Maud un témoignage à la fois de leur enthousiasme mais aussi de ce que la géographie peut faire : travailler avec et sur les représentations, notamment dans les quartiers réputés difficiles.

Extrait du site du Snuipp le 08.02.2012 : Roubaix : Un paysage qui s’écoute

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