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"Faire réseau en éducation prioritaire" : le compte rendu OZP de la Rencontre OZP du 1er février 2023

15 février 2023

179e Rencontre de l’OZP
du 1 février 2023
Faire réseau en éducation prioritaire

Le 1 février 2023 l’OZP a organisé une Rencontre sur le thème : « L’Education prioritaire : comment faire réseau ? ». Elle se situe dans la continuité de la table ronde : « Réseaux, travail collectif, pratiques professionnelles : quelles évolutions ? » organisée lors de la Journée nationale de l’OZP le 19 novembre 2022. Cette rencontre est destinée à préparer le séminaire de travail prévu pour le 13 mai 2023 : « comment et pourquoi faire réseau. »

Quatre intervenants : Céline Vallée, coordonnatrice, et Isabelle Siriex, directrice d’école élémentaire du Rep+ Colette Besson Paris 20e ; Laurent Kauffman, principal du collège Rep Fabien à Montreuil (93) et David Mateos, ancien coordonnateur et directeur d’école élémentaire en Rep+, actuellement coordonnateur PRE pour la ville de Nanterre (92).

Il avait été demandé aux intervenants de centrer leurs propos sur les trois questions mises en évidence lors de la table ronde de novembre et de souligner ce qui leur semblait acquis, ce qui posait difficultés et de définir leurs principales attentes.

Ce qui avait été mis en évidence lors de cette table ronde :
- La question de l’interdegrés : la continuité école-collège est loin d’être une évidence sur le terrain en particulier concernant les apprentissages des élèves. En s’appuyant sur les expériences réussies comment les traduire en notion systémique de réseau. Peut-on institutionnaliser, pérenniser les pratiques professionnelles de réseaux ? Ce qui pose notamment les questions du pilotage et de la mémoire à tous les niveaux.
- La question du temps de concertation, de son organisation comme de son contenu. Nécessité de tirer le bilan de la pratique de la pondération en Rep+ pour s’orienter vers d’autres dispositifs (par ex : remplaçants dédiés au réseau).
- La question de la formation : elle doit se centrer sur les obstacles rencontrés par les élèves pour apprendre et les obstacles rencontrés par les enseignants pour enseigner. L’expérience des formateurs académiques de l’éducation prioritaire doit être prise en compte.

Les interventions et le débat peuvent être analysés ainsi :
- Ce qui semble faire consensus
- Ce qui est demandé principalement pour maintenir ou progresser
- Ce qui fait difficultés ou qui n’apparaît pas dans les interventions

1) Ce qui semble faire consensus :
- La nécessité de l’existence d’un réseau d’éducation prioritaire, élément constitutif de cette politique, en rupture avec l’organisation traditionnelle du système éducatif français
- La nécessité pour les élèves d’une cohérence éducative. La mise en place de parcours de réussite pour tous (dans un réseau) : parcours des élèves, parcours des collègues, parcours des parents
- Le référentiel comme support du projet de réseau et du travail partenarial
- La volonté de rassembler les personnels, de dégager du collectif, en commençant par développer l’interconnaissance entre tous les membres du réseau, à commencer par l’accueil des nouveaux mais en incluant aussi les personnels remplaçants. Pour créer et faire vivre ces collectifs, nécessité de multiplier les outils et situations d’information ; certains de ces outils sont à destination de tous les partenaires et des familles. Ils constituent aujourd’hui la mémoire du réseau.
Les 4 interventions ont décrit un travail important vers l’environnement du réseau, au-delà du travail partenarial quotidien avec les personnels des collectivités locales, des services déconcentrés, des associations locales pour conduire des projets école/quartier…mais aussi construction de formations inter-métiers. Les élèves découvrent aussi les ressources de leur quartier.
- Une attention soutenue à l’accueil et au développement des liens avec les familles.

2) Ce qui est demandé principalement :
En fin de Rencontre, les participants ont été invités à choisir 2 propositions. Ont émergé :
- Moins de turn-over chez les pilotes de réseau
- Un fonctionnement moins pyramidal et plus de parité entre les niveaux
- Moins de pression des programmes et des évaluations (sortir de l’obsession de « finir le programme »)
- Développer les formations internes au réseau, en reconstituer les moyens affectés lors de la refondation. Formations inter-niveaux et inter-métiers
- Organiser un séminaire de pré-rentrée (une intervenante préfère une préparation en fin d’année pour prépare le rentrée suivante)
- Du temps pour les équipes.
- Un poste de coordonnateur à temps plein pour chaque Rep
- Mieux reconnaître les investissements professionnels (problématique de la GRH)

3) Ce qui fait difficulté :
- Tenir dans la durée. On rencontre parfois un sentiment amer de découragement et de dévalorisation professionnelle au regard des discours concernant les mauvais résultats du système éducatif français en matière de démocratisation.
- La persistance de l’échec scolaire, (« des élèves ne maitrise pas la lecture à l’entrée au collège ») est vécu douloureusement.
- La question de la liberté pédagogique, de son usage, en rapport avec le projet de réseau et le référentiel. Les participants sont partagés sur ce point. A partir du constat que l’évaluation par compétences est peut-être le thème le plus fréquent de travail commun entre les trois niveaux d’un REP (lorsqu’il y a un thème commun), un principal affirme que, si un enseignant est plus à l’aise dans un système d’évaluation par notes, il est inutile de lui faire pratiquer des modalités d’évaluation dont il ne percevrait pas l’intérêt. A l’inverse, « faire réseau » n’implique-t-il pas la recherche de pratiques communes ?

Ce qui devra être abordé et approfondi :
- la continuité des apprentissages, l’analyse des difficultés rencontrées par les élèves y compris par le recours aux évaluations nationales, la continuité tour au long de la scolarité obligatoire ;
- ont été mentionnés également des collectifs de remédiation (un professeur d’école et un professeur de collège) en français et en mathématiques au cycle 3.

Il a été beaucoup question de l’articulation école élémentaire/collège mais pas de la liaison école maternelle/école élémentaire, ni non plus des liaisons horizontales de travail entre écoles primaires d’un même réseau.

Compte rendu rédigé par François-Régis Guillaume

 

Voir le MC Pilot. local en EP : Réseau, Contrat/Projet, Copil (gr 5)/

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