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Ouverture d’un séminaire scientifique à Sciences Po d’octobre 2009 à juin 2010, avec une première séance sur les politiques de discrimination positive (et d’éducation prioritaire) en France et ailleurs

9 octobre 2009

Titre du séminaire : Les transformations des États éducateurs en Europe
Les politiques éducatives sous le regard des sciences sociales

ouverture

Séance 1 (qui s’est tenue le jeudi 8 octobre de 17 à 19h

L’apprentissage politique en question.
L’exemple des politiques de discrimination positive en France et ailleurs »

En général, on agit en politique pour modifier une réalité sociale devenue problématique aux yeux des
citoyens ou d’une partie d’entre eux. La mise en oeuvre d’une politique éducative repose le plus souvent sur
une conception, même implicite, du changement social souhaitable. Il est ainsi possible d’envisager toute
action publique en matière d’éducation comme une forme d’interrogation collective. Dès lors, comment les
acteurs du secteur éducatif définissent-ils les situations d’action publique problématiques ? Comment se
coordonnent-ils (s’ils se coordonnent) pour améliorer leur connaissance du système éducatif et tirer les
enseignements des expériences passées, des orientations politiques retenues ou des enquêtes disponibles ? Le
politique peut-il changer l’enseignement autrement que de façon incrémentale dans des systèmes éducatifs
par ailleurs fortement institutionnalisés ?

Pour aborder ces questions, la séance se focalise en particulier sur un type de politiques pour lesquelles nous
disposons de nombreux travaux de recherche et plusieurs rapports publics : les politiques de discrimination
positives. Philippe Bongrand mettra en évidence l’inscription problématique des Zones d’éducation
prioritaires (ZEP) dans le fonctionnement de l’institution scolaire des années 1960 aux années 2000.

Martine Kherroubi interrogera les liens entre la problématique de l’échec scolaire, telle qu’elle émerge dans les années 1970 notamment, et la mise en oeuvre de la politique de discrimination positive en France.
La scolarisation de la politique des ZEP

Philippe Bongrand, Centre Marc Bloch, Berlin
Philippe Bongrand est post-doctorant au Centre Marc Bloch (Berlin). En juin 2009, il a soutenu une thèse en
science politique au Centre Universitaire de Recherches sur l’Action Publique et le Politique (Curapp,
Amiens) intitulée La scolarisation des moeurs. Socio-histoire de deux politiques de scolarisation, en France,
depuis la Libération. Il y analyse deux politiques de scolarisation : la réforme de l’enseignement scolaire
entre 1944 et les années 1960 et la politique des ZEP, des années 1960 aux années 2000.
Échec scolaire et éducation prioritaire : quelle(s) continuité(s) ?

Martine Kherroubi, Cerlis, Université Paris XII
Martine Kherroubi est maître de conférences à l’Université Paris XII Val-de-Marne et membre du Centre de
Recherche sur les Liens Sociaux (Cerlis). Directrice du Centre Alain Savary de 1999 à 2003, elle a publié de
nombreux travaux sur l’éducation prioritaire, notamment une synthèse récente sur les liens entre celle-ci et la
sociologie de l’éducation (« Sociologie de l’éducation et éducation prioritaire : quelles influences ? », Les
Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, n°7, 2008, pp. 137-153).

Voir ci-dessous la suite du programme avec les futures séances : 1 par mois

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