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Les ZEP (ouverture sociale) citées dans une proposition de loi

10 février 2006

Extrait du site de l’Assemblée nationale, le 10.02.06 : Proposition de loi sur la diversité sociale dans l’enseignement

Proposition de loi visant à permettre la diversité sociale et l’égalité des chances dans la composition des classes préparatoires aux grandes écoles et autres établissements sélectionnant leur entrée.

Exposé des motifs

(...)

Le système éducatif doit mettre en oeuvre le principe de l’égalité républicaine, de l’école maternelle à l’enseignement supérieur.

La lutte contre l’échec scolaire concerne toutes les étapes de la vie scolaire pour qu’aucun enfant ne sorte de l’école sans diplôme ni formation. Cette ambition nécessite la mise en place de moyens spécifiques et adaptés aux inégalités sociales et territoriales. Elle s’intègre nécessairement dans une politique globale de lutte contre toutes les inégalités.

Si les universités accueillent sans limite et sans sélection l’ensemble des bacheliers qui veulent poursuivre des études supérieures, il n’en est pas de même pour l’entrée dans les filières plus prestigieuses et plus sélectives. Il est donc indispensable de faciliter l’accès à ces formations à tous les jeunes qui en sont aptes, quels que soient la catégorie socioprofessionnelle dont ils sont issus ou leur territoire de provenance.

Il va de soi que cette démarche ne saurait être exclusive d’une politique de lutte contre l’échec en premier cycle universitaire. Le dispositif proposé est complémentaire d’une politique universitaire plus ambitieuse donnant les moyens à chacun de réussir dans les études choisies.
Les modes de sélection pour l’accès aux classes préparatoires des grandes écoles sont aujourd’hui tels que les enfants des classes moyennes et populaires, et ceux résidant dans certains territoires, en sont trop souvent exclus. Le nombre d’enfants issus de ces milieux ou de ces territoires accèdent de plus en plus difficilement aux formations supérieures d’excellence.

De fait la différence de traitement entre lycées produit des inégalités de chances qui touchent non seulement les élèves des ZEP, mais des élèves de nombreux lycées de métropole et d’outre-mer, de zones urbaines et de zones rurales.

Les expériences menées par des instituts d’études politiques ou certaines grandes écoles afin de permettre à des élèves de quelques lycées de ZEP (23 lycées à la rentrée 2004) d’intégrer une école par une procédure spéciale ou de mieux se préparer aux concours, ont montré que ces élèves pouvaient réussir leur scolarité aussi bien que les autres, une fois admis dans ces établissements. On peut se féliciter des conventions signées par les lycées qui réservent des places dans leurs classes préparatoires aux grandes écoles. Il faut maintenant étendre des procédures qui ont démontré leur efficacité à l’ensemble du territoire pour donner un moteur à la nécessaire ambition éducative qui doit animer tout gouvernement de la République.

(...)

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