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Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi : les banlieues oubliées

10 mars 2006

Extrait du «  Figaro » du 09.03.06 : « Les jeunes des banlieues sont les oubliés des manifestations »

Le ministre délégué à l’Emploi explique les dispositifs d’accompagnement dans l’emploi qu’il veut négocier pour sécuriser les parcours professionnels.

LE FIGARO. - Dominique de Villepin vous a demandé d’accélérer les rencontres avec les partenaires sociaux. Qu’allez-vous leur proposer ? Un aménagement du CPE ?

Gérard LARCHER. - Le CPE est voté, il entrera en application d’ici à un mois. Autour de ce contrat, il nous reste à bâtir les parcours professionnels, c’est-à-dire leur sécurisation, l’accompagnement personnalisé dans l’emploi, la place de la convention de reclassement personnalisé pour les bénéficiaires.

Vous ne tiendrez donc pas compte de la mobilisation ?

Les mouvements témoignent d’une prise de conscience de la précarité, présente depuis vingt ans. Les jeunes ont peur que le CPE les « surprécarise », alors que c’est l’inverse. Nous devons développer toute une pédagogie sur les éléments de sécurisation attachés à ce contrat : le droit individuel à la formation, la possibilité d’accéder à l’assurance-chômage après 4 mois de travail, la garantie logement...

Ce qui me frappe, c’est que personne ne parle de ces jeunes des ZUS où le taux de chômage atteint jusqu’à 55%. On se focalise sur les étudiants, c’est respectable, mais les jeunes des émeutes de novembre, ce sont les sans-voix d’aujourd’hui. Le CPE, c’est d’abord un contrat antiprécarité pour ceux qui n’entrent jamais sur le marché du travail. Ils sont les oubliés. La loi égalité des chances a d’abord été faite pour eux, pour ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir aller à la fac, ceux qui ont quitté l’école avant 16 ans, ceux sortis sans aucune qualification et pour les 150 000 sans-diplôme.

(...)

Propos recueillis par François-Xavier Bourmaud et Béatrice Taupin

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