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L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie : un nouvel ouvrage de Marie Duru-Bellat

12 janvier 2006

Extrait du site de l’INRP, le 12.01.06 : L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie

Duru-Bellat, Marie, L’inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie, Le Seuil, 2006, La République des Idées, 96 p., 10.5 €

Résumé de l’éditeur :

« Les études, plus on fait, mieux on se porte ». Voici ce qu’on pourrait lire dans le Dictionnaire des idées reçues contemporaines à l’entrée « Ecole ». Cette conviction partagée est-elle encore pertinente ? On peut en douter.

Pour les individus d’abord, dont le mérite ne se trouve pas nécessairement mieux reconnu, ni l’hérédité sociale mieux conjurée, parce qu’ils seront restés plus longtemps sur les bancs de l’école.

Pour la société ensuite, car la distribution des places et des emplois ne se fait pas forcément de manière plus pertinente quand elle s’appuie sur les seuls diplômes délivrés par l’école.

Bref, devant les déceptions et les sentiments de déclassement que creuse et creusera davantage encore demain « l’inflation scolaire », le temps est peut-être venu de se défaire d’une idée devenue un dogme et de repenser les manières d’entrer dans la vie.

(Ouvrage paru en janvier 2006)

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Extrait du « Point » du 05.01.06 : Le piège de l’inflation scolaire

La méritocratie scolaire « fonctionne comme un piège ». Tel est le constat décapant établi par la sociologue Marie Duru-Bellat dans « L’inflation scolaire » (Seuil).

Sur le papier, une société qui promeut ceux qui ont fait des études est à la fois juste et efficace. Il paraît donc nécessaire de favoriser la poursuite d’études et, depuis des décennies, les pouvoirs publics s’acharnent à démocratiser l’école.

Pourtant, cette politique produit bien des désillusions. Car l’indispensable diplôme s’avère inutile, notamment à ceux qui n’ont pas suivi la « bonne filière ». Non seulement l’inflation scolaire ne réduit pas les inégalités, mais elle nourrit une frustration qui, elle-même, mine l’école.

Dans ce constat, la sociologue rejoint les nostalgiques de l’école de la IIIe République. Mais quand ces derniers réclament un retour à un élitisme précoce, Marie Duru-Bellat plaide pour la solution inverse : une scolarité commune au moins jusqu’au lycée, avant une sélection explicite sur des critères plus diversifiés que le seul mérite académique. Tel est le débat que la loi Fillon s’est bien gardée de trancher

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