ça faisait du bien d’imaginer que quelque part ( ) il allait être possible de mettre en action des projets innovants avec un fonctionnement "révolutionnaire" : révolutionnaire dans le sens où il changeait les sacro saintes règles établies qui permettent surtout de ne pas avancer. Le retour sur terre est dur même pour moi qui n’étais que spectateur en attendant qu’un de ces collèges (une de ces écoles ?) n’ouvre dans ma région.
N’est-ce pas la mission du coordonnateur de réseau ?
Signé : une coordonnatrice de réseau !
je suis actuellement professeur référent sur un collège et partage totalement les observations effectuées par les IG . Il est en effet demandé à des profs d’ être des concepteurs , réalisateurs , et évaluatrurs de projets . Hors se pose effectivement la question de la légitimité en lien avec le statut . Les tâches demandées ( entre autre la conduite d’équipe par exemple) relève de la fonction de direction . Peut -être faudra-t-il inventer despostes d’ adjoints réellement pédagogiques dont l’action serait centrée sur la question pédagogique et qui pourraient s’adresser à des profs souhaitant prendre d’autres responsabilités.
Au vue de la confusion la plus grande tant au niveau des attentes , que des moyens d’évaluer les actions, je vais donc arrêter cette mission remplie depuis deux ans .
Le collège des explorateurs a organisé le 21 février une consultation à bulletin secret sur le projet de collège expérimental. Une très large majorité de l’équipe éducative est défavorable à ce projet(plus de 80 %). Notre collège a un projet d’établissement solide qui s’est construit sur la durée ( classe orchestre, liaison CM2/6ème, vie affective, classes à thème, ouverture culturelle avec théâtre,petit-déjeuner cohésion...). Nos résultats au brevet 2007 sont de 73,5% de réussite alors qu’au départ les évaluations 6ème montrent une réussite d’environ 50%. Nous innovons en permanence. Le seul effet de cette annonce sans concertation c’est une très grande inquiétude et un sentiment de mépris du travail accompli depuis 10 ans. Le risque réel c’est de casser la dynamique de notre établissement.
Je croyais que ces collèges seraient ceux qui sont les plus mal en point et que ces équipes de volontaires allaient les prendre en charge.
Là, je ne comprends pas comment le choix a été fait et, du coup, je me demande à quoi cette opération va servir.
FC
Je suis enseignant depuis 2003 dans cet établissement. Je crois important de préciser qu’un an après cet article, la situation s’est nettement améliorée. Les efforts de chacun commencent à porter leurs fruits. Beaucoup moins d’incivilités, des élèves plus respectueux, davantage impliqués dans leur apprentissage même si beaucoup reste encore à faire. Dans les classes à options, l’ambiance est studieuse et le niveau est BON, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Nous sommes sur la bonne voie.
Bonjour,
Je suis enseignant et j’ai participé à une session d’école ouverte durant la première semaine de vacances de ce mois de février 2008.
Mon chef d’établissement m’informe que je serais payé à hauteur de "3 vacations" par jour, soit environ 75 euros par jour. Je trouve ce tarif peu stimulant au regard du travail effectué. Quelqu’un pourrait-il me confirmer si ce système de rémunération s’applique à tous les établissements de France et de Navarre ?
Merci d’avance,
Gilles
nous faire ça un jour de St Valentin, à nous, les amoureux d’un service pubic d’éducation pour tous !!! Quelle rage me procure ce texte !
Cette attaque dont Alain Bentolila fait ici l’objet est étonnante. Par sa violence d’abord. On voit mal ce que vient faire dans un débat d’idées une phrase tournée de la manière suivante : “Le point de vue de Bentolila participe de ce courant néoréactionnaire, anti-68, où, sous couvert d’opposition à une prétendue ‘pensée unique’, les pires contre-vérités s’énoncent fièrement.” Si Alain Kihm n’était pas chercheur mais journaliste et s’il se trouvait payé pour faire une chronique politique sur Canal+ à une heure de grande écoute, sans doute ne s’exprimerait-il pas autrement. Ensuite sur le fond. L’argumentation d’Alain Kihm repose sur le postulat selon lequel les jeunes des banlieues parleraient une langue qui serait la leur, distincte, consistante, et égale en dignité à toutes les autres (dont le français). Selon lui, en effet, “Ce pays est en situation de diglossie : il s’y pratique plusieurs langues qui, pour être égales en valeur expressive aux yeux du linguiste sans préjugés, ne le sont pas aux yeux de beaucoup de ceux qui font les promotions - maîtres, professeurs, recruteurs, intellectuels, etc.” Or, cette remarque serait exacte si l’on considérait la langue d’origine des jeunes concernés, dont il faut rappeler qu’ils sont, dans leur immense majorité, issus de l’immigration. Mais ce n’est pas le cas. Alain Bentolila ne se plaint nullement d’entendre parler l’arabe, le comorien ou le chinois dans notre pays. Il se plaint que des jeunes, scolarisés en France depuis leur plus jeune âge, parlent si mal encore, quand ils parviennent à l’âge adulte, la langue qu’une foule de professionnels avaient mission de leur enseigner.
Le mot d’immigration décrit un processus, pas un état. Il évoque le sort d’hommes et de femmes qui ont quitté la terre où ils sont nés pour s’acclimater chez nous. Ceux-ci ont accompli un incroyable sacrifice, ils savent que, leur vie durant, ils hanteront des limbes. Mais ils ont l’espoir que leurs enfants connaitront après eux un destin plus léger. Qu’en allant à l’école, ils apprendront la langue et acquerront des droits. Celui, en particulier, de circuler dans divers milieux sociaux, de nouer des amitiés et de trouver du travail.
Je ne sais pas bien sur quelle théorie (qu’il ne nous dit pas) Alain Kihm fonde son concept de “langue”, mais je doute qu’il se soit jamais posé aucune question pédagogique. Quand un enfant ne parle pas le français chez lui, ou quand il parle un français trop pauvre en ressources lexicales et syntaxiques, il n’a pas le sentiment de parler “une autre langue”. Et quand il n’acquiert pas à l’école, dès son plus jeune âge, une maîtrise suffisante du système phonémique de la langue qu’on lui enseigne, eh bien, il y a beaucoup de mots de cette langue qu’il écoutera, le reste de ses jours, sans seulement oser les répéter. Ou sans pouvoir.
Alain Kihm ne semble pas porter dans son coeur les “maîtres, professeurs, recruteurs, intellectuels, etc”. On ne voit pas bien dans quelle catégorie il se range lui-même. Sans doute celle de “savant” ou de “chercheur”. Son raisonnement en tout cas relève du sophisme.
Christian Jacomino
Docteur en sciences du langage
Directeur des ateliers Voix Haute de lecture et de pédagogie du français
Toujours très instructive, la lecture de la revue de presse de l’OZP... J’y apprends donc que la ZEP de Cherbourg Octeville compterait deux collèges en RAR !
Mal informé, le journaliste : si le collège "les Provinces" est bien en RAR, le collège "Le Ferronay" n’y est pas et n’a même jamais été en éducation prioritaire... En revanche le collège Cachin, toujours en éducation prioritaire, attend désespérément depuis mars 2006 de savoir ...s’il est EP2 ou EP3....
La coordonnatrice secrétaire du réseau... bien étonnée !
Bonjour je me permets de poster : enseignante à la ricamarie , nous avons nous aussi eu la grande surprise d en faire parti.
Les rumeurs vont bon train et certaines sont angoissantes
avez vous plus de nouvelles ?
voici mon mail
aurelie.bonnet@ac-lyon.fr
pour compléter votre information ci-dessous le courrier envoyé au recteur de l’académie de Créteil signé par la quasi totalité des personnels enseignants, administratif, santé sociaux et vie scolaire
L’équipe éducative
du Collège Chevreul
à L’Haÿ les Roses
à Monsieur le Recteur de l’Académie de Créteil
s/c de Madame le Principal du Collège Chevreul à L’Haÿ les Roses
L’Haÿ, le lundi 11 février 2008
Nous venons d’apprendre avec surprise - et le mot est faible - par un communiqué de presse (trouvé dans un premier temps sur le site du cafepedagogique) que notre collège était désigné pour faire partie des collèges expérimentaux dans le cadre du projet initié par M. Cohn Bendit.
Nous nous en étonnons car à aucun moment nous n’avons déposé ou même évoqué ce genre de projet avec un de vos représentants et nous n’avons eu aucun contact avec les initiateurs de ces projets.
Nous nous tournons vers vous afin de connaître les critères et donc les raisons qui vous ont déterminé à nous désigner comme collège expérimental.
Nous aimerions connaître les conséquences de cette désignation sur le fonctionnement tant interne qu’externe de notre collège, en particulier au niveau de la dotation et de l’organisation des enseignements, de la mobilité des personnels et des conditions de nominations de nouveaux personnels, du choix des élèves concernés...
A cette fin nous vous demandons de recevoir le plus rapidement possible une délégation de l’équipe éducative ou mieux d’organiser une réunion sur place avec l’ensemble de la communauté éducative.
Soyez assuré, monsieur le Recteur, de notre attachement au service public de l’Education Nationale.
Pour l’équipe éducative
Annick Champeau Jean Sébastien Beugin Hélène Césari
Déléguée SUD éducation délégué SNES-FSU déléguée SE-UNSA
Ainsi que
Merci Monsieur le Président
De vouloir encore et encore.
De vouloir pour ceux qui sont motivés à s’en sortir, de les amener dans les quartiers où ils pourront intégrer un établissement où ils travailleront sereinement, voire de transplanter des classes dans les (beaux) quartiers tranquilles et besogneux.
De faire de l’école de la deuxième chance, une de vos multiples priorités.
Mon cerveau travaillant en ZEP a dû perdre l’usage de quelques synapses, mais j’ai des questions bêtes, d’instit de maternelle :
Les élèves motivés, dès le plus jeune âge, progressent ET contribuent aux progrès de leurs camarades de classes. Je le constate tous les jours. Qu’adviendrait-il sils sont envoyés dans un autre établissement ? Le souci quotidien de l’enseignant (en ZEP ou pas) est l’élève non motivé (ou dévoré d’anxiété), vous ne voulez rien pour celui-ci ? Est-ce que les élèves non motivés du centre ville seront intégrés en ZEP ?
Je ne comprends pas le sens de l’école de la deuxième chance, si celle de la première est inexistante.
Je ne comprends pas que vous n’entendiez pas les demandes des personnes qui travaillent et/ou habitent dans ces quartiers, pour faire des propositions. Puisque ces personnes ont déjà constaté les bienfaits des effectifs de classe allégés, des actions culturelles, des services de transport urbain, des services et des commerces de proximité, pourquoi enlever petit à petit tout cela et le remplacer par des mesures plus coûteuses. Plus coûteuses pécuniairement, humainement, psychologiquement. Beaucoup de familles ont été logées ici, ce qui signifie qu’elles n’en n’ont pas fait le choix, donc qu’elles subissent cette situation. Et vous voulez en plus imposer que les plus "solides" partent ?
Rappel : l’Education Nationale ne concerne pas que le collège. Il y a aussi l’école primaire, dont la maternelle, dont on ne parle que fort peu et fort mal dans les médias. Or, à l’école maternelle, les élèves font de réelles acquisitions, tangibles, ils progressent au niveau de leurs connaissances, compétences et attitudes. Et quand on considère les conditions de vie actuelle et pour beaucoup, la vie que leurs familles ont dû fuir, on ne peut que penser que l’école accomplit sa mission : les enfants ont envie d’apprendre, de bien vivre ensemble et ils y travaillent.
En effet, nous avons fait une erreur et nous avons corrigé le titre.
Merci de votre vigilance.
La rédaction
cet article concerne la vile de la garde et non celle de Toulon comme indiqué