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Mixité sociale et ségrégation dans le Grand Paris : état des lieux et tendances sur 15 ans (Insee Ile-de-France)

17 février 2023

Mixité sociale et ségrégation dans la Métropole du Grand Paris : état des lieux et tendances sur 15 ans
février 2023

Cette note apporte une lecture territoriale à fine échelle de la mixité et de la ségrégation résidentielles dans le Grand Paris.

Dans cette étude, la ségrégation et la mixité sont analysées à partir du critère de revenu et mesurées au travers de l’indice de Theil qui établit un score traduisant l’écart entre la distribution des ménages par catégorie de revenus à l’échelle de carreaux de 200 mètres de côté et celle du pôle de l’aire d’attraction de Paris.

Au sein de la Métropole du Grand Paris, la part de population vivant dans les quartiers les plus mixtes varie, selon la définition retenue, de 14 % à 48 % en fonction des territoires. Après Paris, les trois territoires de Boucle Nord de Seine, Est Ensemble et Paris Est Marne & Bois apparaissent les plus mixtes.

Cette approche territorialisée permet de dessiner une mosaïque sociale à une échelle fine. La situation globale des territoires masque d’importantes disparités à l’échelon communal et à l’échelle des quartiers, où les niveaux de ségrégation observés se relient notamment à la structure du parc de logements, dont la diversité favorise la mixité.

En 15 ans, on observe une progression de la part de population vivant dans les quartiers les plus mixtes dans la plupart des territoires, mais un léger recul à l’échelle métropolitaine. L’analyse des évolutions des niveaux de ségrégation et de mixité à l’échelle des carreaux montre que les changements les plus notables concernent les quartiers les plus mixtes, justifiant un examen particulier de ces quartiers. Quatre trajectoires de mixité sont analysées, en lien avec les parcours résidentiels et/ou l’évolution du niveau de vie des habitants de ces quartiers.

Dans les années qui viennent, ces tendances pourront évoluer avec la mise en service du Grand Paris Express, les aménagements liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, l’ensemble des projets urbains et les politiques de lutte contre les inégalités socio-territoriales.

La publication de cette étude a donné lieu à l’organisation d’une table ronde le 15 février 2023 en partenariat avec l’Insee et l’École urbaine de Sciences Po, avec la participation d’Edmond Préteceille (sociologue, directeur de recherche émérite, Sciences Po), de Marco Oberti (sociologue, professeur des universités, Sciences Po), de Claire Colomb, (urbaniste-sociologue, professeure en études urbaines et aménagement, Bartlett, University College London), de Julie Vallée (géographe, directrice de recherche CNRS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Géographie-Cités) et de Tommaso Vitale (professeur de sociologie, Sciences Po, doyen de l’École urbaine).

Extrait de apur.org du 15.02.23

 

Paris, la mixité sociale est forte et se maintient

Une étude bat en brèche les idées reçues sur Paris : 48 % des habitants vivent dans un quartier mixte, mêlant des revenus faibles, intermédiaires et élevés, et 21 % dans un quartier ségrégué.

Paris, une ville de bobos ? Une métropole riche, cernée de communes pauvres ? La construction de logements sociaux contribue à la ghettoïsation ? A l’heure où la mairie de Paris est une nouvelle fois sous le feu des critiques après la révélation que la capitale a perdu 123 000 habitants en dix ans, une étude de l’Insee Ile-de-France et de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) vient battre en brèche un certain nombre d’idées reçues, qui imprègnent si bien les représentations et les discours qu’on finit par les croire vraies. Voici les cinq enseignements de ce rapport intitulé « Mixité sociale et ségrégation dans la métropole du Grand Paris : état des lieux et tendances sur quinze ans », de 2004 à 2019.

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1 — Paris est une ville très ségréguée : faux
Dans la Métropole du Grand Paris (MGP), 37 % de la population (soit 2,6 millions de personnes) réside dans un quartier considéré comme mixte, et 21 % (1,4 million) dans un quartier ségrégué, qu’il soit riche ou pauvre. Et, parmi les 131 communes de la MGP, « c’est à Paris que la part des habitants vivant dans les quartiers les plus mixtes est la plus importante en comparaison des onze établissements publics territoriaux (EPT) : près de la moitié (48 %) des Parisiens résident dans un quartier considéré comme mixte », écrit l’étude. Une mixité surtout portée par les arrondissements de l’est parisien (les Xe, XIe, XIIe, XIIIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements).

Point méthodologique : un quartier, c’est un agrégat de carreaux de 200 mètres de côté, où sont analysées les disp

Extrait de liberation.fr du 16.02.23

 

Voir aussi :
En 15 ans, les disparités entre quartiers, mesurées selon le revenu, se sont accentuées dans la plupart des grandes villes, notamment dans les quartiers prioritaires (Insee Analyses)
- L’accès aux indicateurs de l’Insee sur les quartiers de la politique de la ville (vidéo Janvier 2023, 4:52) - Voir aussi Géo-Education (DEPP) : L’observatoire territorial sur l’éducation

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