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L’Europe de l’éducation en chiffres, 2016 (DEPP) : comparaison des risques de pauvreté et d’exclusion, de l’accueil des jeunes enfants, de la taille des classes...

16 novembre 2016

[page 14] UN RISQUE DE PAUVRETÉ ET D’EXCLUSION
TRÈS ÉLEVÉ POUR LES MÉNAGES PEU QUALIFIÉS

Le taux de risque de pauvreté et d’exclusion sociale connaît
des niveaux très contrastés au sein de l’Union européenne
(1.4.3), allant de 15 % en République tchèque, 17 % en Suède,
Finlande ou Pays-Bas à 40 % en Bulgarie. Les taux sont très
élevés dans les Balkans et dans les pays baltes, mais aussi
en Espagne (29 %), Italie (28 %) ou encore Irlande (27 %). Le
taux de risque de pauvreté et d’exclusion sociale des jeunes
de 0 à 17 ans est systématiquement plus élevé lorsque les
parents ont un niveau d’éducation plus faible (1.4.3).

Dans le cas des enfants de parents dotés de faibles niveaux
d’études, deux groupes de pays se démarquent : le premier, composé
uniquement de pays d’Europe de l’est (Bulgarie, Hongrie,
République tchèque, Roumanie et Slovaquie) témoigne d’un
risque élevé de pauvreté pour les enfants de ces ménages.
Tandis que le second groupe présente un risque de pauvreté
plus faible (Autriche, Finlande, Luxembourg, Malte, Pays-Bas et
Portugal).

Enfin, lorsque l’on observe les profils de ménages dont les
parents ont un niveau d’études élevé, là encore, deux groupes
se distinguent : le premier, avec un taux de risque relativement
élevé des jeunes de 0 à 17 ans (supérieur à 15 %), est composé
de Chypre, de l’Irlande, de la Lettonie et du Royaume-Uni.
Le second groupe, composé de la Finlande, la France, la
République tchèque ou encore la Slovénie, présente un taux
de risque de pauvreté et d’exclusion sociale inférieur à 10 %
dans cette tranche d’âge.
La République tchèque, pays dont le risque de pauvreté est le plus faible d’Europe (15 %), est aussi le pays où ce risque connaît le plus fort écart selon le niveau d’études des parents avec 82 points de pourcentage d’écart entre les enfants dont les parents sont dotés d’un faible niveau d’études et ceux dont les parents ont un diplôme de l’enseignement supérieur.

 

[Page 22] 2.3. L’ÉDUCATION ET L’ACCUEIL DES JEUNES ENFANTS

En Europe, seuls huit pays garantissent à chaque enfant, par la loi, une place dans une structure, en général directement après le congé post-natal : les pays scandinaves, pionniers en la matière (en Suède, la première loi sur l’obligation d’accueil par les municipalités intervenant en 1985) ; l’Estonie ; la Slovénie ; l’Allemagne (depuis août 2013, pour les enfants de plus d’un an) ; et Malte (depuis avril 2014, si les deux parents travaillent ou suivent une formation). Dans les autres pays, le temps écoulé entre la fin des congés postnataux et l’accueil garanti par le droit est supérieur à 2 ans.
Dans certains pays (dont l’Espagne, l’Irlande, le Portugal, ou encore le Royaume-Uni), les enfants de 3 ans disposent d’un droit
d’accès gratuit à l’EAJE dans un cadre public. En France et en
Belgique, cet accès légal intervient respectivement à 2 ans (bien
que non systématiquement garanti) et à 2 ans et demi.

 

[page 28] LA TAILLE DES CLASSES PLUS IMPORTANTE
DANS L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE INFÉRIEUR

La taille moyenne des classes dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire inférieur varie de façon importante au sein de l’Union Européenne. Sur les 17 pays présentés ici (2.6.4), 13 (dont la France, l’Allemagne, l’Italie ou la Finlande) ont des classes en moyenne moins chargées dans l’enseignement primaire que dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. C’est le Royaume-Uni qui connaît la taille
moyenne de classe la plus élevée en CITE 1, avec 25 élèves par classe, quand le minimum est observé au Luxembourg, avec 15 élèves par classe. Ces deux pays sont aussi ceux qui ont les valeurs extrêmes d’effectifs d’élèves à ce niveau d’enseignement, avec 35 000 élèves au Luxembourg et 4 600 000 élèves au Royaume-Uni. La République tchèque, le Portugal, la Hongrie, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni forment la
minorité de pays qui comptent plus de 20 élèves par classe dans l’enseignement primaire.
Au niveau d’enseignement secondaire inférieur, la France, l’Espagne et l’Allemagne connaissent les classes les plus chargées en 2013, avec 25 élèves par classe. Les classes les moins chargées sont en Lituanie (14 élèves par classe). Le Luxembourg est le pays qui comprend le plus petit effectif total d’élèves de CITE 2, avec 22 000 élèves en 2013, contre 4 700 000 élèves en Allemagne, pays où l’effectif d’élèves en CITE 2 est le plus important de l’UE.

Extrait de education.gouv.fr du 15.11.16 : l’Europe de l’éducation en chiffres

 

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[...] La dernière donnée que nous retenons tient aux résultats. Elle conclue sur les points forts et faibles du système éducatif. Le système français réussit à lutter contre les sorties précoces, à élever le nombre de diplômés du supérieur, à scolariser les tout petits. Par contre nous restons en dessous des objectifs européens pour le niveau de compétences en maths, en sciences et en lecture. Et cela tient sans doute au niveau de satisfaction et aux conditions de travail déjà vues.

Extrait de cafepedagogique.net du 16.11.16 : L’enseignant français en Europe

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