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"Regards franco-québecois sur la violence à l’école", vidéo (2mn 12) de la conférence organisée en février par le Conseil général et l’IA de Seine-Saint-Denis pour tous les acteurs éducation et jeunesse du département

2 mars 2012

Cette conférence qui s’est tenue le 16 février, fait partie d’un cycle de sensibilisation de tous les acteurs de l’éducation et de la jeunesse en Seine-Saint-Denis

Cette conférence a pour objectif de répondre au besoin de sensibilisation de tous les acteurs de l’éducation et de la jeunesse. Elle est proposée par la Mission départementale de prévention de la violence à l’École, créée en 2011 par le Conseil général en partenariat avec l’Inspection académique.

Avec Éric Debarbieux, Président de l’Observatoire International de la Violence à l’École et professeur d’université à l’UPEC, et Egide Royer, professeur à l’université Laval, à Québec, codirecteur de l’Observatoire canadien pour la prévention de la violence à l’école.

 Vidéo (2mn 12)

 Questions à Éric Debarbieux
Nadège Dubessay pour Seine-Saint-Denis.fr - Le magazine

[...] Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ?
Il existe deux évolutions majeures depuis le début des années 90.
D’abord, nous constatons l’aggravation d’une violence anti-scolaire, tournée contre l’institution et parfois contre ses personnels. Cette première évolution est liée à ce que l’on appelle communément la délinquance d’exclusion. Nous assistons à une perte de l’espoir social que pouvait représenter l’école. Elle devient alors le symbole de l’injustice, de l’exclusion. Cette violence est beaucoup plus souvent collective qu’avant. Des groupes se construisent en s’opposant à l’école ou à une personne.
La deuxième évolution c’est la cyberviolence. Cette mutation des technologies de communication est complexe, car il ne faut pas nier l’immense chance pour les enfants d’y avoir accès. Mais cela peut représenter un certain nombre de dangers qui là, ne sont pas marqués socialement.
Les informations se diffusent sans que l’on s’aperçoive réellement de leur portée. Ce phénomène fait exploser l’idée d’une école fermée ou d’une famille protégée. Le harcèlement sur Facebook, Twitter, par SMS peut démarrer dans la cour de récréation et se poursuivre dans son intimité familiale. Ce qui signifie que ce problème ne se limite pas à la seule mobilisation de l’école.

Justement, que pensez-vous de l’action du Conseil général contre les violences scolaires ?
Être dans l’idée de la prévention, est déjà un message fort. On sait que ce sont les petites violences répétées qui rendent la vie difficile dans un établissement scolaire. On sait aussi qu’il s’agit d’un problème pédagogique.
La violence se construit dans la très longue durée que les mesures uniquement répressives et spectaculaires, ne pourront pas régler.
Je pense que la mission du Conseil général, qui s’inscrit sur le long terme, permettra de coordonner les efforts de tous et d’accentuer la réflexion sur le plan éducatif. C’est une très bonne chose.

Extrait du site de Seine-saint-Denis du 22.02.2012 : Regards franco-québecois sur la violence à l’école

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