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Bilan d’une ZEP qui a déjà organisé l’accompagnement éducatif depuis 1 an

4 septembre 2007

Extrait de « La Charente Libre » du 03.09.07 : Les études surveillées au collège, ça paye : expérience à Romain-Rolland Soyaux

Dès juin, le ministre Xavier Darcos annonçait que les collèges garderaient les élèves jusqu’à 18 heures, pour les aider à faire leurs devoirs. Finalement, l’expérience se limite, cette année, aux établissements de l’Éducation prioritaire : Grande-Garenne à Angoulême, Claude-Boucher à Cognac, Roumazières et Romain-Rolland à Soyaux. Ce dernier n’a pas attendu le feu vert du ministère pour mettre en place, dès l’an passé, un accompagnement en dehors du temps scolaire.

C’est aussi, pour cette raison, qu’il recevra vendredi le recteur de l’académie Frédéric Cadet. Ce dispositif auquel les 12 816 collégiens charentais pourront prétendre dès 2008, est l’une des nouveautés de cette rentrée, avec la suppression de la carte scolaire.

À Soyaux, Viviane Lembert, la principale et son équipe, ont anticipé. L’inspecteur d’académie Philippe Carrière évoque « une excellente initiative, extrêmement bénéfique, pour les quatrième et troisième ».

À l’heure du bilan, la principale, entourée de Christelle Souris, son adjointe et Cyril Coupaud, professeur référent, met en avant plusieurs points positifs.

Pas d’absentéisme, une fois l’engagement pris par les enfants et leurs familles. « Ça répondait à un besoin ». Diminution des élèves qui faisaient leurs exercices au dernier moment. Et progrès pour tous, en particulier la quarantaine de collégiens suivis individuellement.

L’équipe parle « d’un système de coup de pouce ». Les aides ponctuelles - deux à trois fois une heure hebdo par semaine - portaient aussi bien sur le contenu (français, maths, histoire, etc.) que sur l’aspect méthodologique. Apprendre à apprendre : utilisation des manuels, planification du travail, conception du cartable...

Des moyens supplémentaires pour des résultats efficaces

Deux postes d’enseignants et quatre postes d’assistants pédagogiques (minimum bac+2) ont été pourvus pour cette opération de soutien. 157 des 350 élèves de Romain-Rolland ont bénéficié de ce dispositif, reconduit cette année. Toujours sur la base du volontariat.

Le taux de réussite au brevet (85%) et l’amélioration des résultats en 4e et 3e sont encourageants. Mais il y a deux écueils à éviter. La surcharge de la semaine et l’abandon du travail à la maison.

« Nous avons le souci de ne pas surcharger l’emploi du temps d’un élève en difficulté, et de ne pas le sortir de la classe » reconnaît Viviane Lembert, attentive à l’évolution globale du collégien.

Les partenariats, tissés avec le théâtre, le CNBDI ou encore le club de foot féminin de Soyaux, pour des activités sportives et culturelles, visent aussi à l’épanouissement du collégien. Objectif : « Tendre à l’autonomie ». Un objectif sans cesse remis sur le tapis.

La principale de Romain-Rolland avance, avec humilité. Président de la FCPE, Georges Tritz se méfie des effets d’annonce. « Les études surveillées ne vont pas tout régler pour les enfants en grande difficulté. Il leur faut un enseignement adapté dans la journée. Les classes surchargées ne le permettent pas ».

La fédération a du mal à digérer la suppression annoncée de 11.000 postes d’enseignants au niveau national.

Sylviane Carin

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