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« Les parents les plus privilégiés sont surprésents dans l’école pour contrôler tout ce qui peut peser sur la scolarité de leur enfant »
Pour Pierre Périer, sociologue et professeur à l’université Rennes-II, les parents se fracassent sur la réalité d’un jeu de l’orientation qui n’est pas si ouvert que cela, notamment pour les familles de classes populaires.
[...] Cela peut déboucher aujourd’hui sur un vrai rapport de désenchantement à l’école. Elle apparaît pour les familles comme un lieu de pouvoir arbitraire qui sanctionne, qui oriente de façon négative, sans concertation avec elles. Pour les parents les plus vulnérables face à l’école, il y a alors le sentiment qu’on dépossède leurs enfants. Avec des tensions qui émergent, qui sont en fait à la hauteur des projections aujourd’hui nourries par les familles, et de la déception d’une partie d’entre elles, vécue comme une violence symbolique produite par l’institution scolaire.
Notamment au moment de Parcoursup ?
[...] Comment, dans ce contexte, s’est transformé le dialogue avec les enseignants ?
Les enseignants sont nombreux à noter que certaines familles demandent de plus en plus de justifications sur les notes, sanctions ou décisions, entrent souvent dans des négociations. Certaines n’hésitent plus à faire pression sur les enseignants et le personnel