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Interview d’Emmanuel Macron : les déclarations concernant l’école et la jeunesse. Une formation en dehors du temps de présence devant les élèves ?

25 juillet 2023

Interview d’Emmanuel Macron : les déclarations concernant l’école et la jeunesse

Invité à s’exprimer lundi 24 juillet face aux journalistes de TF1 et de France 2 (en duplex depuis Nouméa), Emmanuel Macron a longuement évoqué l’école par le biais de l’actualité récente.

Le plan des 100 jours destinés à répondre à la crise suscités par la réforme de retraites avait ainsi pour troisième grand objectif “de rendre les services publics plus efficaces“. Ce plan comprenait le “pacte enseignant“, un plan qui permettra “d’avoir une école qui fonctionne mieux“ selon le chef de l’Etat, car il offrira la possibilité à “tous les parents d’élèves et les élèves d’avoir des remplacements sécurisés pour la rentrée“, tandis qu’il “paiera mieux“ les enseignants, pour lesquels sera lancée “une meilleure formation“.

Remplacements, formation

A l’affirmation (de nombreuses fois réinterrogée), selon laquelle tous les élèves auront un professeur à la rentrée, et les absents systématiquement remplacés, le président à confirmé cette idée avec une poursuite des recrutements et notamment, “partout où il n’y aura plus suffisamment de titulaires, des contractuels (..) seront là pour la rentrée scolaire“.

Sera donc ouvert “le chantier de l’amélioration de la formation des enseignants, “en même temps que celui de la revalorisation et de l’amélioration de leur rémunération“. Ainsi, poursuit le chef de l’Etat, “tous les enseignants seront mieux payés, et pour une partie de manière inconditionnelle“, quand ceux “qui seront prêts à faire davantage“, en particulier pour permettre d’aider les élèves particulièrement en collège mais aussi au lycée à faire leurs devoirs quand ils ne sont pas aidés à la maison (avec “devoirs faits“), ou pour le remplacement de collègues qui ne sont pas là pour telle ou telle raison, “auront une rémunération encore accrue“ par le pacte enseignant.

Le pacte va donc servir à élaborer “un système de remplacement beaucoup plus efficace“, et le ministère de l’Education nationale “fera ce qu’il faut pour qu’il y ait des professeurs devant chaque classe“, a assuré Emmanuel Macron, via un système “qui permettra de ne plus perdre d’heures d’abord en formant nos enseignants hors des heures de temps de présence devant les élèves et en faisant les réunions hors de ce temps-là“.

Petites révolutions, et grands chantiers

Selon le président, c’est donc une “série de petites révolutions qu’on va mettre en place dès cette rentrée pour notre école“ qui reste “un immense chantier“.

Celui-ci passe par l’accueil des enfants dès 2 ans dans les quartiers qui sont le plus en difficulté, une nouvelle réduction du nombre d’élèves par classe “dès la Moyenne Section de maternelle“, la mise en place systématique de la ½ heure de sport à l’école primaire et de l’éducation artistique et culturelle.

En 6ème, sera mise en place une heure de soutien au moins “pour tous les élèves un peu décrocheurs qui commencent à avoir des difficultés“, et dans tous les “collèges plus sensibles“ la possibilité d’être accueilli de 8h à 18h “pour être beaucoup mieux accompagné, mieux formé“. Il s’agit encore de mettre en place dès cette rentrée “une meilleure orientation dès la 5ème, en faisant une fois tous les 15 jours “une demi-journée d’explication sur les métiers possibles pour apprendre aux élèves les métiers et les parcours qui peuvent être les leurs“.

Sera mise en œuvre “cette réforme si importante du lycée professionnel“, ainsi que celle du baccalauréat “dont on a vu les limites et les difficultés“. Si les familles “connaissent“ le nouveau baccalauréat, “on a vu que pour certaines épreuves elles terminaient trop tôt, elles ne donnaient pas tout à fait satisfaction donc j’ai demandé (à Elisabeth Borne et Gabriel Attal) qu’on puisse avoir des changements qui sont de bon sens“.

Enfin, Parcoursup continuera d’être amélioré, “pour que les familles et les élèves aient des rendez-vous plus réguliers avant“ et “plus humains“, afin “qu’ils n’aient pas le sentiment d’être derrière une machine qui leur donne simplement un résultat“.

Jeunesse et violences urbaines

Concernant ensuite les violences qui se sont produites suite au meurtre de Nahel à Nanterre, le chef de l’Etat a dressé le portrait des 5 à 600 jeunes qui ont été déférés à la justice, qui “ont environ 16 ans de moyenne d’âge“, ne sont “majoritairement pas connus de la justice“, mais ont “un cadre familial fragilisé, soit parce qu’ils viennent de famille monoparentale, soit parce qu’ils sont à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE)“.

La “leçon“ qu’il en tire “c’est l’ordre, l’ordre, l’ordre“, et que “le pays a besoin d’un retour de l’autorité à chaque niveau, et d’abord dans la famille“. C’est donc le chantier qu’Emmanuel Macron souhaite ouvrir à la fin de l’été, “l’autorité parentale“ car selon lui pour beaucoup de ces jeunes, ce n’est “pas l’Education nationale, encore moins la police qui peut régler le problème, il faut le traiter à la cause, donc on doit responsabiliser certaines familles, accompagner d’autres familles qui sont dans la détresse“. Il ajoutera peu après qu’il faut ainsi “réinvestir massivement sur notre jeunesse pour lui redonner un cadre“ et que cela passe par “l’autorité à l’école, l’autorité des savoirs fondamentaux et des maîtres“ ainsi que des élus et des forces de sécurité.

Il a ensuite fait valoir le besoin de revoir la politique de répartition des difficultés selon les territoires, tout comme se pose la question de la “prévention de ces difficultés“ qui a de son côté rapport avec l’école et l’accompagnement de l’enfance au-delà de la famille.

Enfin, ont été évoqués les réseaux sociaux, sachant que “beaucoup de ces jeunes se sont donnés rendez-vous, ont organisé ces émeutes, ont parfois fait des concours par certains réseaux“, ce qui impliquerait de réussir “à mieux protéger nos enfants et adolescents des écrans“, donc d’appliquer les textes votés à ce titre. Par ailleurs, il faut, “de manière partenariale avec ces plateformes réussir à très vite retirer les contenus quand ils appellent à la violence“ c’est à dire trouver un “ordre public numérique“ qui permettrait de “prévenir ces débordements“.

La vidéo ici

Extrait de touteduc.fr du 24.07.23

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