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Roland Castro : les professeurs de l’enseignement supérieur en fin de carrière devraient enseigner dans les banlieues

24 novembre 2005

Extrait de « L’Humanité » du 23.11.05 : « Accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales »

Il faut accorder une fois pour toutes le droit de vote aux étrangers aux élections locales, comme l’avait promis la gauche il y a plus de vingt ans. Dans la même veine, il faudrait aussi réévaluer les taux des pensions des anciens combattants originaires des colonies, qui, pour l’instant, sont beaucoup moins indemnisés que les autres. Quant au service civique, et non pas civil, il devrait être obligatoire et concerner pendant un an l’ensemble des jeunes filles et des jeunes garçons âgés de dix-huit ans. Les enfants de Neuilly et ceux de Montfermeil seraient alors obligés de se mélanger. Sur le plan urbanistique, le plan Borloo doit être poursuivi, mais il faut davantage l’orienter vers moins de démolition et plus de remodelage.

Enfin, concernant l’éducation, au lieu d’emmener les élèves dans les écoles de riches, ce sont les professeurs expérimentés qu’il faudrait faire venir dans les zones d’éducation prioritaires (ZEP). Tous les professeurs de l’enseignement supérieur en fin de carrière pourraient ainsi avoir une obligation de service dans les banlieues.

Roland Castro, architecte-urbaniste

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1 Message

  • L’idée de mandater des professeurs de l’enseignement supérieur dans les ZEP me paraît être une très bonne manière d’apporter de la formation, de l’incitation à la réflexion civique et sociale, et surtout cela permettra à des personnes de niveau d’éducation différent de se cotoyer.
    Les professeurs devraient alors s’engager à faire un mémoire d’activité qui devra être proposer à la lecture de tous nos enseignants pour formation professionnelle.

    Le plan Borloo est un plan ambitieux, mais humain, certainement il a des défauts, mais en tous les cas il me paraît être mené par un homme de coeur,intelligent, efficace et puis il y croit.

    Pour ce qui est du droit de vote, l’idée est humaine, mais ce n’est pas toujours ce qui donne les meilleurs résultats. La communauté des musulmans de France est composée de presque 10 millions de personnes je crois, et parmi eux, beaucoup n’ont comme référence sociale que les traditions de leur pays et la référence religieuse, qu’ils retrouvent aussi forte en France que dans les pays musulmans non démocratiques.

    C’est à mon avis une des raisons de leurs difficultés à s’adapter aux régles fondamentales de la République, tel que le droit de chaque individu à la libre expression, à la liberté d’entreprendre, à la protection de sa personne morale et physique, à choisir son modèle de vie ect.. ; et surtout pour les femmes, pour celles qui veulent s’émanciper et qui pour cela doivent faire le choix de quitter leur entourage familial au risque de couper tous liens affectifs avec les leurs, et pour celles qui subissent le joug de la tradition, qui sont maintenues à la maison, sans éducation, ni scolaire, ni civique...., ni, ni, et qui se tournent vers la religion au risque de perreniser leur statut d’être inférieure, et puis ce sont elles qui éduquent les garçons dès leurs plus jeunes âges.
    Alors l’éducation civique à 18 ans obligatoire pendant un an pour tout le monde, oui, 10 fois oui.
    Mais donner le droit de vote aux étrangers, non, le risque de renforcer le communitarisme est bien trop grand.
    Par contre les français d’origine étrangère, bien-sûr il doivent voter, ils sont français et doivent jouir de tous leurs droits de français.

    Françoise Duinat.

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