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Selon un chercheur de Lausanne, la rémunération des enseignants au mérite favorise la triche. Un choix politique entre "donner plus à ceux qui accomplissent plus" et "donner plus à ceux qui nécessitent plus d’aide"

1er décembre 2011

Comment mieux évaluer les enseignants ? Le projet du gouvernement de modifier les modalités d’évaluation, en incluant notamment la progression des élèves, a soulevé la polémique. Fabrizio Butera, professeur de psychologie sociale à l’université de Lausanne, est coauteur de l’ouvrage "L’évaluation, une menace ?" (PUF, 20 €). Selon lui, l’application à l’éducation d’un système fondé sur la réussite personnelle et la compétition augmente la probabilité d’apparition de la triche.

[...] Finalement, cette question met les décideurs devant un choix de justice : faut-il appliquer le principe du mérite et donner plus à ceux qui accomplissent plus, ou faut-il appliquer le principe du besoin et donner plus à ceux qui nécessitent plus d’aide ? C’est un choix politique, certes, mais qui n’a pas les mêmes conséquences : un nombre de travaux comme ceux d’Anderman soulignent que le principe du mérite à l’école crée une culture compétitive qui augmente la triche, alors qu’une plus grande attention à la coopération la réduit.

Extrait de educpros.fr du 30.11.11 : Evaluation des enseignants. Pourquoi ce n’est pas si simple

 

Source touteduc.fr du 01.12.11

 

Présentation éditeur de l’ouvrage collectif

[L’interview de l’un des auteurs par le Café pédagogique du 03.10.11 : Fabrizio Butera : " les notes contribuent à la discrimination et à la reproduction sociale"

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