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L’inégalité entre établissements freine les réformes (étude belge)

23 juin 2005

Extrait de « L’Expresso » du 23.06.05 : l’inégalité entre établissements freine les réformes, démontre une étude belge.

Lorsqu’on considère la réception d’une réforme au niveau d’un établissement, il ne faut jamais perdre de vue que celui-ci est soumis à d’autres pressions que celles exercées par la politique. Les acteurs scolaires locaux ont quantité d’autres préoccupations journalières généralement plus signifiantes à leurs yeux. On constate d’ailleurs que sur le terrain, les questions de politique éducative ne sont pas forcément problématisées, ni considérées comme très importantes. D’où l’intérêt de chercher à comprendre le point de vue des acteurs". Dans une intéressante étude publiée par le Girsef, Hugues Draelants et Silvia Giraldo étudient la mise en place des réformes dans plusieurs établissements scolaires belges.

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Deux extraits de l’étude :

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S’il est aujourd’hui acquis que les établissements scolaires représentent bien davantage que de simples rouages des systèmes d’éducation, il n’en fut pas toujours ainsi, particulièrement en France compte tenu du mythe tenace de l’uniformité du système éducatif républicain. Certes, dès la fin des années 1960, des sociologues de l’éducation britannique avaient progressivement commencé à s’intéresser aux établissements scolaires, à prôner l’ouverture de ces « boîtes noires » par la présence du chercheur sur le terrain et la réalisation de case studies. Dans le cas de la sociologie francophone de l’éducation, il a fallu attendre la seconde moitié des années 1980 pour voir l’établissement constitué en unité pertinente d’analyse (Derouet, 1987), à la faveur des politiques françaises de décentralisation et de discrimination positive (ZEP). Depuis lors, les travaux sur l’objet-établissement et les contextes locaux se sont multipliés jusqu’à constituer un champ spécifique d’analyse en sociologie de l’éducation. Cette sociologie des établissements, quoi que balbutiante, a engrangé suffisamment de résultats pour nous permettre de poser ce constat de départ : véritables microcosmes, les établissements scolaires.

(...)

Le profil socio-économique de Meunier (nom d’un établissement scolaire) est relativement défavorisé (-0,644). L’établissement se situe plutôt en queue de peloton dans la hiérarchie sociale des établissements de l’espace local (seules 6 écoles sur 22 ont un indice plus défavorable que celui de Meunier ; 17ème position sur 23 écoles). L’athénée bénéficie des aides de discrimination positive, tout comme dix des 23 écoles de l’espace local.
Soulignons ici la non concordance entre le classement de Meunier par rapport à l’indice académique et son classement par rapport à l’indice socio-économique. Ce qui nous amène à nous interroger sur la manière dont un établissement accueillant un public majoritairement défavorisé parvient à maintenir un aussi bon niveau académique.

(...)

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