Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Cet article vise à comprendre en quoi la composition sociale des élèves influe sur la conception du curriculum de mathématiques (classe de quatrième de collège). Dans cette perspective, l’enseignement est examiné à la fois comme un « espace d’intéressement » pour mobiliser des élèves et transposer des savoirs et comme le produit de contraintes sociales (élèves), institutionnelles (dispositions officielles) et didactiques (ordre du savoir). À partir d’entretiens compréhensifs, l’article montre de quelles manières les enseignants différencient les modalités de classification, de progression, de transmission et d’évaluation en fonction des contextes sociaux où ils exercent.
Conclusion : [...] Mais on peut même se demander si la mise en place d’un « socle commun » ne joue pas, comme le suggère certaines observations développées dans ce texte, à la fois un « effet de seuil » voulu par l’institution pour garantir des acquisitions minimales aux élèves « défavorisés », mais également un « effet d’horizon », accentuant par-là les écarts entre les groupes sociaux.
Lire l’article intégral en ligne : François Baluteau, « Enseignement des mathématiques et composition sociale des classes », SociologieS