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"Ghetto urbain : Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui", un nouveau livre de Didier Lapeyronnie (Robert Laffont, 2008)

23 septembre 2008

Extrait de La Lettre de la DIV du 21.09.08 :

Ghetto urbain : Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui

Auteur : Didier Lapeyronnie, avec Laurent Courtois

Editeur : Robert Laffont

Collection : « Le Monde comme il va » (dirigée par Michel Wieviorka)

Septembre 2008 - 628 pages - 23 euros
Dans les années 1980, les banlieues françaises ne pouvaient être considérées comme des ghettos, notamment en raison de la mixité sociale qui y régnait et de l’absence d’organisation propre. Aujourd’hui, estime Didier Lapeyronnie, la situation de ces quartiers a évolué au point que, dans bien des endroits, il faille maintenant parler de ghettos urbains. Selon le sociologue qui travaille sur les banlieues depuis une vingtaine d’années, ces territoires sont en effet marqués par un renforcement de la ségrégation et de la discrimination, un accroissement considérable du chômage, une organisation sociale spécifique, l’usage de la violence ou encore le racisme. Mais, écrit l’auteur, « le ghetto n’est pas réductible à la somme des faits et des statistiques. Il possède sa logique propre, logique sociale et morale qui non seulement le différencie du reste de la société mais imprègne aussi lourdement la vie de ses habitants et conditionne étroitement leurs interprétations du monde social, leurs sensations et leurs identités, comme leurs conduites privées et publiques ».

Jalonné d’entretiens, de récits et de portraits, « Ghetto urbain » raconte les expériences et les trajectoires des habitants de Bois-Joli, un quartier de Bélingard, ville française moyenne où l’auteur a enquêté durant cinq ans avec une équipe de chercheurs.
Au fur et à mesure que le lecteur entre dans ce livre, il découvre un monde et une organisation autoréférentiels, tournés vers l’intérieur de la cité et refermés sur eux-mêmes.

La Lettre d’information de la Délégation interministérielle à la Ville

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