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5e rapport des centres sociaux : Paroles d’habitants de quartiers populaires (sept. 2021, 83 p.)

13 septembre 2021

Dans les quartiers populaires, des habitant.e.s comme les autres ?
C’est la question que se posent les 250 habitants de quartiers populaires mobilisés par 22 centres sociaux dans le cadre du rapport « Paroles d’habitant.e.s des quartiers populaires » qui vient tout juste de paraître. Déjà la cinquième édition de ce rapport, porté par la Fédération des centres sociaux et l’association Question de Ville depuis 2011.

Au cœur des échanges et du rapport, la crise sanitaire bien sûr, qui a amplifié des inégalités préexistantes et les a révélées au grand public : exiguïté des logements, promiscuité continue, inégalités face à l’éducation, au numérique… Mais on voit aussi que, comme tout un chacun, après le choc des annonces du confinement et une courte période de sidération, les habitants ont saisi l’occasion de réinterroger leurs priorités et besoins essentiels en reprenant possession du temps. La question de l’espace public occupe une place également importante. Souvent décrit comme un repoussoir, une zone à éviter ou à franchir « tête baissée », sa privation durant des semaines l’a rendu également plus désirable. Il a été perçu comme un bien précieux à préserver, à investir, à animer et à connecter à d’autres espaces de la ville mais aussi à partager.
Les propos des habitants sont aussi marqués par une distance, une défiance entre un « ils » (les élus, les bailleurs, les acteurs économiques) et un « nous » (les habitants). Pourtant, les personnes rencontrées veulent encore croire qu’il est possible de faire bouger les choses. Changement de grille de lecture pour reconnaître leurs ressources et richesses, confiance mutuelle, changement de méthode pour imaginer une politique de la ville vraiment co-construite, qui ne se limite pas à quelques espaces de concertation ou participation, et pour imaginer un meilleur avenir.

Le rapport est à retrouver ici (83 p.)

La synthèse est à retrouver là (12 p.)

Extrait de centres-sociaux.fr du 10.09.21

EXTRAIT de la synthèse

[...] Si sortir de chez soi répond pour eux et elles à des impératifs économiques, sociaux et existentiels qu’il est difficile de mettre entre parenthèses compte tenu de leurs conditions de vie, la cohabitation à l’intérieur s’est faite « comme on a pu. Ça n’a pas été tout rose, mais ça n’a pas été tout noir non plus ». Les frontières des un•es et des autres, les zones interdites, les barrières (in)franchissables, les cloisons qui tombent ou qui se montent, sont autant de thèmes abordés pour exprimer les adaptations qu’il a fallu opérer. C’est le cas, notamment, pour la mise en place de la scolarité à domicile, thème récurrent des rencontres, où l’appartement (ou la maison) est devenu une école, brouillant les frontières habituelles entre le travail, la
formation, les loisirs et la famille avec des parents jouant parfois un rôle qui n’est pas le leur : « faire les cours à la place des professeurs. Comme on a un niveau différent c’est ultra difficile » expliquera une maman. Les conditions de vie amplifient les difficultés identifiées par de nombreux parents.

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