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La rénovation des quartiers populaires a-t-elle changé la vie ? (The Conversation)

12 novembre

La rénovation des quartiers populaires a-t-elle changé la vie ?

Auteur
Sylvain Chareyron
Maître de conférences en Sciences économiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)

Vingt ans après le lancement des grands chantiers de rénovation urbaine, plus de 500 quartiers ont été transformés. La pauvreté a été réduite dans les logements sociaux et la perception des habitants concernant leur quartier s’est améliorée. Pour autant, l’attractivité de ces derniers reste faible.

Au début des années 2000, les journaux télévisés montraient les images de barres HLM construites après la Seconde Guerre mondiale s’effondrant suite au dynamitage de l’ensemble. Ces démolitions ont été organisées nationalement à partir de 2004 dans un programme de renouvellement urbain de grande ampleur. Ce programme visant à restructurer les quartiers, à accroitre la mixité sociale, à soutenir le développement durable et à réduire les inégalités se poursuit aujourd’hui.

Pour atteindre ces objectifs, le programme de renouvellement agit sur la forme des quartiers en démolissant, par exemple, les grands ensembles pour construire à la place des immeubles de tailles plus réduites, en réhabilitant les immeubles dans certains cas et en installant des équipements et des services dans les quartiers (écoles, parcs, médiathèques).

Vingt ans après le début des opérations, quelles ont été les réalisations du programme et quels en ont été ses effets ?

Le Programme national de renouvellement urbain (PNRU) de 2004, auquel a succédé en 2014 le Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU), toujours en cours, a visé des quartiers considérés comme étant « en difficulté », souvent localisés en périphérie des grandes agglomérations et généralement classés en zone urbaine sensible (ZUS). Cette classification était en partie basée sur la présence de grands ensembles mais également sur des critères socio-économiques comme le déséquilibre entre le nombre d’habitants dans une localité et le nombre d’emplois disponibles.

[...] Ces résultats contrastés ne semblent pas avoir freiné la mise en œuvre de ce type de politique, comme en témoigne la similitude des montants investis dans le nouveau programme de renouvellement. Cependant, la mise en place de ce programme, officiellement lancé en 2014, a été très lente. En 2020, très peu d’opérations avaient effectivement débuté, mais le programme est monté en puissance depuis. Le renouvellement est donc toujours d’actualité et il faudra encore attendre quelques années et de nouvelles études pour en dresser un bilan complet.

Extrait de theconversation.fr du 07.11.24

 

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