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Fin du "collège unique" : une inégalité croissante sur le territoire ?

8 septembre 2007

Extrait de « L’Humanité » du 07.09.07 : Le risque : une inégalité croissante sur le territoire

Par Véronique Ponvert, professeur de collège au Havre, membre du SNES.

« Derrière le terme d’autonomie se cache une déréglementation et une mise en concurrence des établissements, donc une inégalité croissante sur le territoire. Par déréglementation, j’entends par exemple le risque d’un recrutement des enseignants par les chefs d’établissement. Les profs deviendraient carriéristes avant d’être enseignants.

Cela irait à l’encontre du service public et du recrutement par concours qui permet de parsemer équitablement les enseignants sur le territoire. Cette autonomie peut aussi induire des horaires d’enseignement différents d’un établissement à l’autre, voire des programmes différents.

On a vu dans les années précédentes se mettre en place une heure de plus de sciences expérimentales, par exemple, parce que le projet d’établissement en avait fait son cheval de bataille. Tandis qu’un établissement voisin supprimait une heure de cours pour privilégier un autre enseignement. Des inégalités se créent ainsi dans un même bassin.

S’il n’y a plus de contrôle de l’État, on risque ddes établissements de première et de seconde zone, ceux pour les élèves en difficultés, pour les élèves de centre-ville... On va creuser des inégalités, calquées sur des inégalités sociales. »

Propos recueillis par Vincent Defait

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Rappels :

– Contribution de l’OZP au débat sur le collège unique (2003)

– L’OZP au colloque sur le collège unique

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