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Bientôt des conseils de discipline dès l’école primaire ? (Prisca Thevenot et Gabriel Attal) (VousNousIls). Les réactions (FranceTvInfo)

9 avril

Bientôt des conseils de discipline dès l’école primaire ?

La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et le Premier ministre Gabriel Attal estiment que « la question se pose ».

« Nous devons pouvoir agir avant que cela ne dégénère. » Invitée des « 4 Vérités » sur France 2, lundi 8 avril, la porte-parole du gouvernement et ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique Prisca Thevenot a proposé la « mise en place de conseils disciplinaires très tôt », « dès le primaire. »

Une annonce qui survient alors que la violence est en hausse dans les écoles en France selon une récente étude de l’Insee, et que quatre jeunes ont été mis en examen dans la nuit de dimanche à lundi après la mort d’un collégien de 15 ans.

« Si on arrive à de tels actes de barbarie (…) il faut regarder ce qui se passe avant » et « c’est souvent au niveau du primaire », avec « des petits faits qui mis bout à bout on se dit que ce n’est pas très grave, ce sont des enfantillages, mais en fait ils doivent être sanctionnés directement », a estimé la ministre.

« Se traduisent à l’école des maux que l’on retrouve dans le reste de société »
A l’occasion d’un entretien accordé à la presse régionale samedi 6 avril, Gabriel Attal avait annoncé réfléchir à la question de l’instauration de conseils de discipline dès l’école primaire. « On a à faire à une délinquance plus forte et plus jeune », avait soutenu l’ancien ministre de l’Éducation nationale selon le Dauphiné Libéré. Il avait notamment annoncé qu’un plan interministériel serait présenté « dans les prochaines semaines », afin d’établir une révision de l’échelle des sanctions. « Il n’y a pas de conseil de discipline en tant que tel à l’école primaire et je pense que c’est une question qui se pose » avait-il ajouté.

Pour Gabriel Attal, « se traduisent à l’école des maux que l’on retrouve dans le reste de société » comme « la perte du civisme et la conflictualisation des rapports », rapporte BFMTV. Par conséquent, le Premier ministre estime que « l’école a évidemment un rôle dans la réponse à ces phénomènes puisque c’est là qu’on construit les citoyens. »

Extrait de vousnousils.fr du 08.04.24

 

Conseil disciplinaire au primaire : "Je n’en pense pas du bien", lance le SNUipp-FSU
La syndicaliste Guislaine David s’est montrée opposée à l’idée de créer des conseils disciplinaires dès le primaire. Elle appelle plutôt à une approche "éducative" et à faire de "la prévention".

Alors que le gouvernement a annoncé réfléchir à la mise en place de "conseils disciplinaires très tôt", la co-secrétaire nationale du syndicat enseignant Snuipp-FSU Guislaine David, s’y est montrée défavorable. "Je n’en pense pas du bien", a-t-elle réagi lundi 8 avril sur franceinfo.

Cette annonce intervient après la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne) ou l’agression de Samara, 13 ans, devant son collège de Montpellier le 2 avril. "Nous devons agir dès les premiers signes, dès le primaire par exemple avec la mise en place de conseils disciplinaires très tôt" pour "responsabiliser tous les adultes autour de l’enfant", a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot lundi 8 avril sur France 2.

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Pour Guislaine David, cette mesure ne prend pas en compte ce qui se fait déjà sur le terrain et dans les écoles : "Il y a des choses qui se font déjà lorsque l’élève ne respecte pas la règle", rappelle-t-elle. Des actions "en concertation au sein des équipes, entre les enseignants et ça peut se faire aussi avec les parents parce qu’on discute aussi avec eux".

Besoin de soins
La co-secrétaire générale explique que les parents "font partie de l’équipe éducative, ils sont reçus et on discute des solutions qui peuvent être mises en place pour leur enfant". Un des avantages, selon elle, à l’école, c’est d’avoir "un contact très régulier avec les parents. On les associe et on les convoque quand il y a des difficultés avec leur enfant".

"Certains élèves ne vont pas bien", reconnaît Guislaine David qui ajoute : "Ces élèves-là ne sont pas ceux qui vont enfreindre la règle par pur plaisir. Ce sont des élèves qui psychologiquement sont en difficulté, en besoin de soins". Des soins inaccessibles d’après la porte-parole à cause du manque de professionnels : "On a des psychologues scolaires qui manquent à l’appel : 900 postes ne pas pourvus", assure-t-elle.

Besoin "de repères et de cadres"
"Si on met en place un conseil de discipline, qu’est-ce qu’il va se passer derrière ? Une fois le conseil passé, qu’est-ce qu’on fait de l’élève ? Est-ce que le déplacer d’une école à une autre va être une solution ?", questionne Guislaine David, qui reconnaît que les enseignants de primaire ont un rôle à jouer : "C’est notre rôle en tant qu’enseignant de réguler la violence et les conflits entre les élèves quand on est dans la cour de récréation et ça on peut le faire".

Toutefois, la co-secrétaire ne souhaite pas que l’école primaire soit vue comme responsable des problèmes rencontrés ensuite au collège : "On ne peut pas rejeter la faute sur l’école primaire avec ce qu’il se passe aujourd’hui". Elle ajoute : "On ne peut pas dire que nos élèves de primaire sont des délinquants en puissance qui vont se développer au collège. Certains ont des difficultés de comportement, il faut pouvoir les aider mais il faut des moyens supplémentaires". Elle préconise de mettre en place des adultes autour de ces élèves "parce qu’ils ont besoin de repères et de cadres". Des mesures qui passent par "l’éducatif", non "la punition et la sanction comme le veut Gabriel Attal au sein des conseils de discipline". "Il faut pouvoir régler de façon éducative ces choses-là et ça passe par la prévention", conclut-elle.

Extrait de francetvinfo.fr du 08.04.24

 

Conseil disciplinaire au primaire : "Tous les dispositifs existent pour répondre à un enfant qui ne va pas bien", affirme la FCPE
Alors que le gouvernement envisage la mise en place d’un conseil de discipline dès l’école primaire, la fédération des parents d’élèves estime qu’il s’agirait d’un dispositif inutile. Elle enjoint le gouvernement à plutôt recruter davantage de personnels qualifiés.

Pour Grégoire Ensel, président de la Fédération des Conseils de parents d’élèves (FCPE), invité lundi 8 avril sur franceinfo, la mise en place d’un conseil de discipline dès le primaire n’est pas nécessaire puisque "tous les dispositifs existent pour permettre de répondre à un enfant qui ne va pas bien" et "rappeler qu’un cadre ça se respecte, avoir des sanctions éducatives et proportionnées qui fassent sens".

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Il réagissait au souhait exprimé par le gouvernement de mettre en place des conseils disciplinaires dès le primaire pour lutter contre les violences aux abords des collèges. Une annonce qui intervient après la mort de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne) ou l’agression de Samara, 13 ans, devant son collège de Montpellier le 2 avril.

Recruter davantage d’adultes
"Ça a été dit, ce qui manque aujourd’hui ce sont des adultes pour faire face à la souffrance et au besoin de recadrage des enfants", explique Grégoire Ensel qui confie ne pas comprendre "le discours d’autorité du gouvernement". "Ça veut dire des médecins, des infirmières, des psychologues et aujourd’hui force est de constater qu’il manque beaucoup d’adultes pour être face aux enfants", estime-t-il.

Pour le président de la FCPE, au lieu de mettre en place des conseils disciplinaires dès l’école primaire, il faut avant tout "absolument réinvestir, réagir et permettre à l’école d’agir en lui donnant des adultes qualifiés, compétents, disponibles pour faire en sorte qu’un rendez-vous chez la psychologue ne prenne pas des mois".

Extrait de francetvinfo.fr du 08.04.24

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