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Comment les lycéens de ZEP du Val-d’Oise se sont mobilisés le jeudi 23 mars 2006

26 mars 2006

Extrait du site « Samizdat.net », le 26.03.06 : Mobilisation anti CPE dans le 95

Dès l’aube, les lycéens étaient des centaines à pied d’oeuvre. Ils ont dressé des barricades à Vauréal et Sarcelles, se sont postés à la première heure devant les grilles de leur établissement pour en interdire l’accès. Partout, dans le département, la mobilisation contre le CPE fait tache d’huile.

Dans la matinée, les manifestants ont défilé dans les centres-villes (400 à Argenteuil, 300 à Sarcelles). A midi, ils se sont engouffrés dans les trains pour aller grossir le cortège parisien. Et partout des policiers, en nombre. Récit d’une journée de mobilisation. 6 heures. Un impressionnant enchevêtrement de barrières s’accumule devant le lycée Camille-Claudel de Vauréal. A Gonesse, ils sont une cinquantaine à organiser le blocus du lycée René-Cassin.

6 h 45. Les élèves de Sarcelles entourent le lycée de la Tourelle de grillage, dévident des rouleaux de ruban adhésif pour bloquer l’entrée.

8 h 30. A Gonesse, on part « rameuter du monde au LEP d’Arnouville » pour défiler entre la mairie et l’hôpital.

9 h 30. « Des AG se sont tenues aux lycées Romain-Rolland et Georges-Braque d’Argenteuil. Elles ont rassemblé chacune 200 élèves. Nous avons répondu à leurs questions avant d’aller manifester ensemble dans le centre-ville », raconte un responsable de syndicat enseignant.

10 h 30. Le lycée Jean-Jacques-Rousseau de Montmorency est évacué après avoir été envahi par des jeunes de l’extérieur.

12 heures. Dans l’agitation de la manifestation, les parents d’élèves du lycée privé Saint-Rosaire de Sarcelles défilent un à un à l’interphone pour récupérer leurs enfants. « Seuls les élèves dont les parents sont là peuvent sortir. Comme les bus sont bloqués, on garde les externes à déjeuner, détaille le proviseur. Ils pourront partir une fois la manifestation terminée. »

13 heures. Jusqu’alors mobilisé pour la survie des ZEP (zone d’éducation prioritaire), le lycée Romain-Rolland de Goussainville tient sa première AG, « la première depuis des années », se réjouit un professeur syndiqué.

13 h 05. La gare RER de Garges-Sarcelles est fermée pour éviter que des centaines de manifestants de Creil et de Goussainville ne déferlent dans la ville. Sur le parvis, dernier briefing des policiers avant l’arrivée annoncée des élèves d’Arthur-Rimbaud de Garges. Plusieurs cortèges d’Argenteuil partent grossir les rangs parisiens.

15 heures. A L’Isle-Adam, le lycée Fragonard est bloqué par des centaines d’élèves (900 selon eux). Les lycéens de René-Cassin de Gonesse et d’Arnouville, rejoints par ceux de Goussainville et de Garges, préfèrent manifester à nouveau dans le centre-ville plutôt que de rallier Paris « par crainte des dérapages avec les casseurs ».

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