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L’enseignement catholique veut se développer dans les zones défavorisées et envisage de généraliser le système de tarif dégressif qu’il pratique dans certains endroits

4 juin 2013

Le secré­taire géné­ral adjoint de l’enseignement catho­lique affirme dans un entre­tien au Figaro de lundi, qu’il veut ouvrir plus lar­ge­ment ses établis­se­ments aux "familles modestes".

"Nous ne sommes pas implan­tés dans les zones où vivent les familles les plus modestes", recon­naît Claude Berruer dans cet entretien.

"Nous sou­hai­te­rions nous implan­ter ailleurs mais chez nous, ce sont les contri­bu­tions des parents qui financent l’immobilier. Nous ne pou­vons le deman­der à des familles modestes", argu­mente le responsable.

"Nous devrions mettre en place, comme cela se fait par­fois, un sys­tème de péréqua­tion pour les frais d’inscription en fonc­tion des reve­nus des familles", avance-t-il, sug­gé­rant de "géné­ra­li­ser" un sys­tème de tarif dégres­sif qui existe dans cer­taines zones ou d’"organiser une soli­da­rité entre les établis­se­ments les mieux dotés et les autres".

Extrait de vousnousils.fr du 03.06.13 : L’enseignement catholique dit vouloir s’ouvrir aux milieux modestes

 

« Plus que jamais, il nous faut faire de la lutte contre les inégalités notre priorité », a lancé Éric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, dans son discours de conclusion.

Pour appuyer son propos, il a cité les résultats du sondage publié par La Croix le vendredi 31 mai : 72 % des Français pensent que le privé n’est pas accessible aux populations défavorisées, et 49 % estiment que ce même secteur éducatif n’est pas ouvert aux élèves en difficulté (1).

Une tendance difficile à inverser
Avant lui, d’autres orateurs avaient souligné ce « point noir » dans l’image par ailleurs positive de l’école libre. Études statistiques à l’appui, le sociologue Pierre Merle est ainsi venu expliquer que les collèges privés se trouvaient pris dans un phénomène de « ghettoïsation par le haut », même si les situations restaient variées.

Cet état de fait finira par peser sur la « légitimité » même de l’enseignement catholique, a estimé Claude Thélot, ancien président de la commission du débat national sur l’avenir de l’école. Des intervenants ont ainsi témoigné que la tendance était difficile à inverser, car l’accueil d’enfants de familles modestes se heurtait aux réalités économiques.

Un responsable bordelais, lui, a relevé le problème de la création de nouveaux établissements dans des secteurs populaires des villes, quand ces projets font face à des collectivités locales refusant de les soutenir financièrement.

Extrait de lacroix.fr du 03.06.13 : L’enseignement privé face au défi de la mixité sociale

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