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Un IGEN pour la présence d’élèves de ZEP en prépa

12 juin 2005

Extrait du site « lemonde.fr » le 12.06.05 : l’Education nationale veut encourager les lycéens à accéder aux prépas.

Le ministère de l’Education nationale a indiqué vendredi qu’il entendait développer les dispositifs existants, permettant aux lycéens, socialement moins favorisés, d’accéder aux filières d’excellence du supérieur, dont les classes préparatoires aux grandes écoles.

Claude Boichot, inspecteur général chargé à la Direction de l’enseignement scolaire des prépas, interrogé par l’AFP à la suite des déclarations jeudi de Nicolas Sarkozy, a estimé qu’il n’y avait "pas de fatalité", à "la reproduction des élites sociales dans le recrutement des filières d’excellence et notamment des prépas".

Le ministère de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy avait proposé jeudi de fixer un objectif de 5 à 10% des élèves les plus motivés de chaque établissement scolaire, dont ceux situés en ZEP, pouvant accéder aux classes préparatoires et aux instituts d’études politiques (IEP).

M. Boichot a estimé qu’"il faut toutefois accompagner certains élèves brillants mais fragilisés par leur contexte social, sans assez de confiance en leurs potentialités, s’auto-censurant vis à vis de leur avenir".
Depuis plusieurs années, l’Education nationale s’est penchée sur ce sujet et il existe depuis deux ans une opération de repérage et de tutorat, dès la classe de seconde, de jeunes méritants, élèves de lycées défavorisés, a rappelé M. Boichot.

Cela se fait notamment avec l’Essec (47 bénéficiaires cette année, 90 candidats pour l’an prochain). Suivront ensuite Polytechnique, Centrale, les Mines, Supélec, l’Ensam... La Conférence des Grandes écoles a donné son accord pour généraliser ce système.

"Si chaque école parrainait 60 lycéens, nous aboutirions vite à 10.000 bénéficiaires", a affirmé M. Boichot. "Ce n’est pas irréaliste car le vivier existe quand on pense qu’on trouve 26% d’enfants d’ouvriers parmi les bacheliers ayant mention « bien » ".

"Les prépas ne font pas le plein et les grandes écoles non plus par conséquence", a-t-il précisé, citant 2 000 places vides sur les 14 000 offertes en Ecoles d’ingénieurs et 850 sur 6 000 dans les écoles de management chaque année".
"Le système n’est pas rigide et les lycéens ne sont pas captifs ni obligés d’intégrer une prépa. Ils restent libres de leur choix d’avenir mais nous leur donnons le déclic de confiance", a-t-il conclu.

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