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Il faut investir dans les ZEP, selon le rapport Hirsch (dossier d’articles de de presse)

10 mai 2005

Extrait du « Nouvel Observateur » du 21.04.04 : les 15 "résolutions" du rapport Hirsch.

Voici les "quinze résolutions pour combattre la pauvreté des enfants" préconisées dans le rapport remis jeudi 24 avril par le président d’Emmaüs-France Martin Hirsch au ministre de la Famille Philippe Douste-Blazy :

1. Zéro enfant pauvre en 2020, contre un million aujourd’hui.

2. Un "revenu de solidarité active" qui intègre tous les revenus de la famille. L’enjeu est de mieux combiner les revenus du travail et ceux de la solidarité.

3. Une politique sociale et économique plus favorable à l’emploi et plus redistributive.

4. Créer un service public de l’accueil des jeunes enfants, car "l’accès des familles pauvres aux modes d’accueil est particulièrement peu fréquent".

5. Etablir une nouvelle relation des familles avec les services sociaux, chaque famille devant "avoir un très faible nombre d’interlocuteurs pour un accompagnement personnalisé".

6. Loger les familles plus vite et mieux : respecter la norme de 20% de logements sociaux par commune, ramener au montant de 15 euros le seuil de non-versement des aides (il a été porté à 24 euros), créer "un droit au logement opposable", et non pas seulement théorique.

7. Eradiquer le saturnisme et réhabiliter les logements indignes. "Plus de 40.000 enfants auraient une plombémie élevée", estime le rapport.

8. Ne plus cumuler inégalités sociales et inégalités de santé. Le rapport propose "de rouvrir la discussion sur l’aide à l’acquisition d’une complémentaire".

9. Faire des familles modestes une priorité de la politique nutritionnelle. Dans les ménages pauvres, "les dépenses alimentaires représentent 3,7 euros par personne et par jour, alors que le coût minimal d’une alimentation permettant de répondre aux besoins nutritionnels est de 4 à 5 euros par jour".

10. Permettre le développement durable du crédit sans payer le prix du surendettement.

11. Gommer les discriminations négatives dans l’éducation : investir en faveur des ZEP, ambition de mixité sociale...

12. Donner leurs chances aux jeunes adultes.

13. Audace, innovation, expérimentation : les mots-clés de l’action publique.

14. Appréhender la pauvreté sans frontière, notamment en prenant en compte la question des flux migratoires.

15. Conjuguer solidarité et dignité, notamment "solidariser les très hauts revenus à la lutte contre la pauvreté".

 

Extrait de « Libération » du 22.04.05 : avec le surtitre « au possible nous sommes tenus », le rapport Hirsch fixe quinze résolutions, découpées en « orientations », dont certaines paraissent facilement réalisables.

Les familles les plus pauvres et les familles monoparentales en retour d’activité seraient prioritaires dans l’attribution des places de crèche.

Dans le secteur de l’éducation, la commission propose d’investir massivement dans les ZEP (zones d’éducation prioritaire) ;

d’encourager la mixité sociale par le jumelage d’établissements favorisés et défavorisés, éventuellement de fermer brutalement les plus dégradés ;

d’accueillir dans des internats de centre-ville des jeunes des quartiers périphériques ;

de créer une incitation financière au maintien des plus de 16 ans dans le système scolaire ;

de « favoriser les dispositifs de réussite éducative » afin de réduire au maximum les taux de redoublement au primaire ;

de compenser par des bourses universitaires contractuelles les coûts d’éloignement ;

ou encore de rendre aussi attractifs pour l’employeur les contrats d’apprentissage des mineurs et ceux des jeunes majeurs.

 

Extrait du « Monde » du 22.04.05 : un revenu de solidarité active pour favoriser le retour à l’emploi

(...)

Les propositions du rapport Hirsch :
voici les pistes de la commission pour lutter contre la pauvreté :

 Priorité sur les crèches et les assistantes maternelles pour les familles pauvres et les familles monoparentales en retour à l’emploi ou à la formation. Un service public de l’accueil des jeunes enfants serait créé.

 Un accompagnement social personnalisé pour les familles.

 Un "New Deal" locatif accordant des avantages fiscaux aux propriétaires qui modèrent les loyers, et un alourdissement des pénalités financières pour les communes qui ne respectent pas la règle des 20 % de logements sociaux.

 Réhabiliter les logements indignes. Environ 500 000 logements seraient insalubres et près de 42 000 enfants atteints de saturnisme. La commission propose d’organiser une campagne nationale de dépistage, de rénover dans l’urgence les logements à risques et de supprimer les aides au logement destinées aux propriétaires si des travaux ne sont pas engagés.

 Définir des zones de santé prioritaires, où les efforts de prévention seront accentués.

 Extension de la modulation du prix des cantines en fonction des revenus et baisse du prix des laits deuxième âge.

 Développer les garanties publiques pour le rachat de crédits et imposer une taxe aux banques lorsque le surendettement augmente.

 Des "internats de réussite éducative", une réduction des redoublements en primaire, et des investissements supplémentaires dans les ZEP.

 Un revenu de solidarité active "étudiant" et une augmentation du montant des bourses pour les jeunes adultes qui n’ont pas accès aux minima sociaux.

 

Extrait du site des « Actualités sociales hebdomadaires » (ASH), le 10.05.05 : où l’on reparle du rapport Hirsch qui formule 15 "résolutions" contre la pauvreté des enfants

Sous le titre "Au possible nous sommes tenus", la commission "Familles, vulnérabilité, pauvreté", dirigée par le président d’Emmaüs France Martin Hirsch, a remis, jeudi 21 avril, son rapport à Philippe Douste-Blazy, ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille. Après trois mois de travaux, la commission y formule 15 "résolutions", destinées à réduire le nombre d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté qui, selon le mode de calcul choisi, oscille entre un et deux millions aujourd’hui en France.
(...)

La pauvreté faisant peser sur les enfants des risques supplémentaires de problèmes de santé, y compris une propension plus importante à l’obésité, du fait d’une nutrition de mauvaise qualité, le rapport Hirsch lance là aussi des pistes intéressantes, comme de casser les prix des laits infantiles deuxième âge ou de moduler le prix de la restauration scolaire pour ne pas laisser les enfants pauvres à la porte des cantines, où certains pourraient faire leur seul repas équilibré de la journée.
L’éducation n’est pas en reste, avec un investissement à renforcer dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP) ou la création d’internats pour favoriser la mixité sociale dans les lycées des centres-villes.

Les ASH

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