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Les jeunes des ZUS et de l’éducation prioritaire font davantage confiance à l’école (Vers le Haut - Opinion way) (ToutEduc)

10 novembre 2023

Les jeunes des ZUS et de l’éducation prioritaire font davantage confiance à l’école (Vers le Haut - Opinion way)

Les trois quarts des 16-25 ans "estiment que réussir leur scolarité, c’est assurer leur réussite professionnelle, et cette proportion est en nette augmentation depuis 2020 : +9 points" constate "Vers le haut" qui publie son baromètre annuel consacré cette année aux "clés de la confiance" et son décryptage de l’enquête menée avec l’association Télémaque et l’institut OinionWay. Mais le "think tank" ajoute qu’un jeune sur deux seulement fait confiance au système éducatif pour "accompagner les jeunes dans leur orientation et les aider à avoir confiance en eux". Il note que "la confiance dans l’école est cependant plus élevée chez les jeunes issus de milieux moins favorisés (zone urbaine sensible, éducation prioritaire). Sans complètement remplir ses missions liées à l’émancipation et à l’égalité des chances, l’institution scolaire paraît jouer un rôle relatif mais actif dans la diminution du poids des déterminismes."

Cette question de la confiance en soi s’avère être importante : "76 % des jeunes femmes affirment renoncer au moins de temps en temps à prendre la parole en public du fait d’un manque de confiance en elles (contre 63 % des hommes) (...). 74 % des jeunes ayant été scolarisés en éducation prioritaire affirment avoir au moins une fois renoncé à s’orienter vers une formation qui les intéressait du fait d’un manque de confiance en eux (...). 55 % des jeunes souhaiteraient participer à des ateliers de gestion du stress et des émotions. Ce chiffre monte même à 73 % pour les jeunes résidant en zone urbaine sensible."

Autre enseignement, les jeunes comptent sur le soutien de leurs parents (à 85 %), moins sur les éducateurs "hors école" (46 % des jeunes, 63 % des jeunes en éducation prioritaire). La majorité des jeunes en étude estiment pouvoir compter sur leurs enseignants (61 %), mais "ce sentiment est surtout ressenti par ceux qui sont déjà bien armés pour affronter l’avenir" et qui peuvent compter sur leurs parents. L’étude montre par ailleurs que les mères sont plus inquiètes que les pères : 63 % d’entre elles estiment que la vie future de leurs enfants sera plus difficile que la leur contre 57 % des pères, elles ne sont 73 % à penser que leurs enfants ont confiance en elles contre 83 % des pères.

Elle montre encore que "16 % des jeunes interrogés ne font confiance à l’école sur rien : ni pour transmettre les savoirs de base, ni pour réduire les inégalités, ni pour apprendre le respect des autres et la citoyenneté, ni pour aider les jeunes à avoir confiance en eux et à les accompagner dans leur orientation". Mais 24 % des jeunes habitant en ZUS "font confiance à l’école sur tous les plans".

L’étude porte aussi sur la question de l’environnement, un enjeu plus important pour les jeunes que pour la moyenne de la population française. "Une majorité des jeunes interrogés dit éprouver de la peur et de la tristesse face aux problématiques environnementales (...). 39 % des jeunes déclarer éprouver de la combattivité face aux problématiques environnementales, ce qui classe cet état d’esprit au 4ème rang des plus cités après la tristesse, la peur et l’intérêt (...). La valorisation de l’engagement au sein d’une association paraît fortement corrélée au niveau de diplôme : 51 % des détenteurs d’un diplôme supérieur à bac+2 contre seulement 37 % de ceux qui n’ont pas le bac."

L’enquête "Moi, les autres, la planète : Une jeunesse en quête de confiance" (ici)

Extrait de touteduc.fr du 09.11.23

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