Les statistiques de l’éducation prioritaire et des réseaux "ambition réussite" (Rers, édition 2006)

8 septembre 2006

Extrait du site du ministère de l’EN, le 04.09.06 : Les établissements de l’éducation prioritaire en 2005-2006
(Voir le sfiches 2.14 et 2.15)

"Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche"

Un ouvrage de référence qui apporte une information statistique détaillée sur tous les domaines de l’Éducation nationale.

Des textes clairs et synthétiques commentent les tableaux, graphiques et cartes.

Plus de 150 thèmes remis à jour d’année en année, répartis en douze chapitres, dont l’un consacré aux DOM-COM et un autre à la recherche en France. Quelques thèmes nouveaux sont également proposés chaque année en fonction de l’actualité.

Édition août 2006

Présentation

À la rentrée 2005, en France métropolitaine et dans les DOM, l’éducation prioritaire (EP) compte 8 335 écoles publiques ou établissements publics du second degré [1]. Trois départements n’ont aucun établissement en éducation prioritaire : le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère. Les académies de France métropolitaine offrent des situations contrastées. Ainsi, la part des écoles relevant de l’éducation prioritaire oscille entre 5,1 % dans l’académie de Caen à 32,6 % à Paris et 26,6 % dans l’académie de Créteil, voire 39,9 % en Corse. Pour les collèges, la distribution s’étend de 6,5 % des établissements de l’académie de Limoges à près de trois établissements sur dix ou plus pour cinq académies : Aix-Marseille, Corse, Créteil, Lille et Rouen.

Dans les DOM, 38,9 % des écoles et 41 % des collèges sont en EP contre, respectivement, 13,3 % et 20,5 % en France métropolitaine. Dans les DOM, 24,6 % des collèges sont en zone d’éducation prioritaire (ZEP), alors qu’en France métropolitaine, ils ne sont que 16,5 %.

En France métropolitaine et dans les DOM, un peu moins de 650 300 élèves sont scolarisés dans un établissement du second degré, dont un collégien sur cinq (soit un peu moins de 550 000 collégiens). Suite à une grève administrative des directeurs d’école, le constat des élèves du premier degré est trop partiel pour estimer le nombre d’écoliers scolarisés en EP.

En France métropolitaine, les académies présentent des situations contrastées. La part des collégiens qui relèvent de l’éducation prioritaire va de 7,9 % dans l’académie de Rennes à 30,9 % dans celle de Lille et 35,5 % dans celle de Créteil. Le chiffre élevé de la Corse (58,0 %) s’explique par la création de huit réseaux d’éducation prioritaire à la rentrée 2001. Dans les DOM, les pourcentages d’effectifs de collégiens concernés demeurent plus élevés qu’en France métropolitaine (19,5 points d’écart).

Définitions

L’éducation prioritaire (EP) recouvre deux structures d’aide spécifiques : les réseaux d’éducation prioritaire (REP) et les zones d’éducation prioritaire (ZEP).

La politique des zones d’éducation prioritaire (ZEP), initiée en 1981, a pour objet de “renforcer l’action éducative dans les zones où les conditions sociales sont telles qu’elles constituent un facteur de risque, voire un obstacle, pour la réussite scolaire des enfants et des adolescents qui y vivent et donc, à terme, pour leur intégration sociale”. L’objectif premier de cette politique était “d’obtenir une amélioration significative des résultats scolaires des élèves, notamment des plus défavorisés” (circulaire n° 90-028 parue au Bulletin officiel [BO] n°3 de février 1990). Elle se poursuit avec la récente relance de l’éducation prioritaire.

Cette lutte contre l’échec scolaire, englobant les écoles, collèges et les lycées, doit reposer sur un “projet de zone” cohérent, mis en oeuvre par une équipe pédagogique constituée à cet effet, et chargée d’impulser les actions et d’en assurer le suivi. À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prioritaire avait été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP).

Nombres et proportions d’établissements en éducation prioritaire à la rentrée 2005 (Voir le tableau dans le document, page 61)

Pour en savoir plus

Publications

  Notes d’Information, 85.44, 90.44, 91.36, 95.25, 98.15, 98.16.

  “L’évaluation des zones d’éducation prioritaire : description, typologie, fonctionnement, résultats”,

  Les dossiers d’Éducation et Formations, n° 14, MEN - DEP, septembre 1992.

  “L’éducation prioritaire”, Éducation et Formations, n° 61, MEN - Direction de la programmation et du développement, octobre-décembre 2001.

Sources : Fichier des ZEP/REP et informations de la Base centrale des établissements (BCE).

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Les réseaux “ambition-réussite”

Présentation

L’année scolaire 2005-2006 a été marquée par une réorganisation et une relance de l’éducation prioritaire (EP) qui se sont notamment traduites par une réorganisation de la carte de l’EP qui entre en vigueur à la rentrée 2006.

L’objectif de ce plan de relance est de renforcer les dispositifs d’aide pédagogique mis en place en distinguant plusieurs niveaux d’action. Pour l’ensemble de l’éducation prioritaire, le collège devient “l’unité de référence du réseau qu’il crée avec les écoles élémentaires et maternelles d’où proviennent ses élèves. Sur ce modèle, en lieu et place des réseaux existants dans l’éducation prioritaire, se structurent les 249 réseaux “ambition réussite” et les autres réseaux dits “de réussite scolaire” (circulaire n° 2006- 058, parue au Bulletin officiel n°14 de 2006. C’est au niveau national qu’ont été décidés les critères qui ont conduit à sélectionner les collèges “ambition réussite” : la proportion d’élèves de sixième issus de catégories socioprofessionnelles (PCS) défavorisées, soit la proportion d’élèves de sixième en retard de 2 ans ou plus, soit un faible score à l’évaluation à l’entrée en sixième, et la part des parents bénéficiaires du RMI et celle d’enfants ayant des parents non francophones.

À l’issue d’une concertation avec les autorités académiques, la liste a été arrêtée par le ministre.

En France métropolitaine et dans les DOM, il y a 249 collèges “ambition - réussite” (AR) [1]. Les académies offrent des situations contrastées, beaucoup plus que pour les ZEP ou les REP (cf. 2.14), ce qui s’explique naturellement dans la mesure où les critères à prendre en compte ont été définis au niveau national. Ainsi, la part des collèges AR oscille entre 12,9 % pour l’académie d’Aix-Marseille et 8,5 % pour celle de Lille à 0,4 % pour celle de Grenoble ; dans les DOM, 23,5 % des collèges sont en ambition réussite contre 4,1 % en France métropolitaine. Seuls onze collèges AR n’étaient pas en éducation prioritaire : trois en France métropolitaine (un collège dans chacune des académies d’Aix-Marseille, Bordeaux et Limoges) et huit dans les DOM.

Un peu moins de 129 400 élèves sont scolarisés dans un collège AR, soit un collégien sur vingt. En France métropolitaine, les académies présentent des situations contrastées. La part des collégiens scolarisés dans un collège AR va de 11,5 % dans l’académie d’Aix-Marseille, 7,9 % dans celle d’Amiens et 7,2 % dans celle de Lille à 0,3 % dans celle de Grenoble. Dans les DOM, les pourcentages d’effectifs de collégiens concernés demeurent plus élevés qu’en France métropolitaine (19,9 points d’écart). 99,1 % des collégiens scolarisés dans un collège AR de France métropolitaine étaient scolarisés dans un collège de l’éducation prioritaire. C’est le cas de 94,7 % des collégiens des DOM.

Définitions

 Les 249 collèges “ambition réussite” (AR) sont les unités de références des réseaux “ambition réussite”.

 Pour l’ensemble de l’éducation prioritaire, le collège devient l’unité de référence du réseau. Pour faciliter le travail en concertation dans les réseaux de l’éducation prioritaire, des “comités exécutifs” ont été ou seront créés, avant le 1er mai 2006 pour les réseaux “ambition réussite” et d’ici la rentrée 2007 pour l’ensemble de l’éducation prioritaire (circulaire n° 2006-058, parue au Bulletin officiel n° 14 de 2006).

Nombres et proportions de collèges “ambition réussite” (AR) en 2006 - Nombres et proportions de collégiens en 2006 (Public) : voir le tableau dans le document page 63

Pour en savoir plus

Sources : Fichier des AR et informations de la Base centrale des établissements (BCE).

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La présentation générale du document par « L’Expresso » du 5 septembre 2006

L’annuaire statistique de l’éducation

Les enseignants travaillent-ils autant que les autres salariés ? Davantage ! répond le RERS 2006 (Repères et Références statistiques), l’annuaire qui collationne toutes les statistiques produites par l’éducation nationale. Un enseignant travaille en moyenne 39h47, dont 20h27 hors élèves (7h40 de préparation et 6h10 de corrections). On ne sera pas surpris d’apprendre que les enseignantes travaillent davantage que leurs collègues masculins (11 minutes hebdomadaires de plus).

Le RERS nous apprend également que le nombre d’enseignants au primaire et au secondaire a connu une chute sans précédent depuis 2002 : 385 317 profs du secondaire en 2002, 367 012 en 2006. Le Rers c’est aussi des données sur les filières de l’éducation nationale, les établissements (une nouveauté de 2006), l’enseignement des langues, le redoublement, les diplômes, etc. Un annuaire indispensable.

Lire les docuements PDF de la DEP sur l’éducation prioritaire
et sur les réseaux "ambition réussite"

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