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Les ZEP, un élément de la « réformite »
Extrait de « Libération » du 18.01.06 : Robien réforme en douce
Par petites touches, le ministre de l’Education nationale impose des changements assez radicaux sans susciter d’opposition massive.
La « réformite » est de retour à l’Education nationale. Sans que le « mammouth », pour l’instant, ne réagisse aux banderilles que le torero Gilles de Robien enfonce dans ses flancs. Depuis deux mois, le ministre enchaîne les annonces sur un rythme effréné, y compris sur des thèmes dont la seule évocation contribua au discrédit de ses prédécesseurs (lire en page 6 du quotidien Libération du 18 janvier 2006).
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Ensuite cette politique renonce aux exigences culturelles les plus ambitieuses : les apprentis de 15 ans devront maîtriser le futur « socle de connaissances » qui sera donc moins exigeant que le brevet des collèges, et Robien prévoit « l’allègement des programmes ». Dit autrement : le principe du collège unique et l’obligation scolaire à 16 ans sont enterrés, et avec eux une certaine ambition culturelle ¬ des syndicalistes rapportent cette confidence de Robien, résumant sa philosophie : « Tout le monde ne peut pas comprendre Verlaine. » Enfin, elle prétend faire mieux avec moins : la réforme des ZEP sera financée par la sortie de centaines d’établissements du dispositif, le budget supprime des milliers de postes chaque année, le recours à la bivalence a pour fonction, entre autres, de faire des économies.
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Emmanuel Davidenkoff
Deux mois d’annonces tous azimuts
A son arrivée, Gilles de Robien devait « seulement » mettre en oeuvre la loi d’orientation Fillon. Puis décembre arriva, ouvrant deux mois d’annonces non-stop.
1er décembre 2005 : Apprentissage à 14 ans et fin du collège unique (...)
13 décembre : Une réforme de l’éducation prioritaire à moyens constants
Le « chantier » a été ouvert début septembre ; les annonces sont intervenues le 13 décembre, précipitées par la crise dans les banlieues. Le principe : donner plus à moins d’établissements. 200 à 250 collèges estampillés « ambition réussite » bénéficieront de 1 000 enseignants expérimentés supplémentaires, 3 000 assistants pédagogiques... Résultat : le périmètre de l’éducation prioritaire sera revu à la baisse. Plusieurs centaines d’établissements sortiront du dispositif en trois ans (premiers effets à la rentrée 2007). Une première.
19 décembre : Un « policier référent » dans les établissements (...)
21 décembre : Suppressions de postes d’enseignants (...)
5 janvier : Une circulaire « antiméthode globale » (...)
5 janvier : L’allègement des programmes (...)
8 janvier : La bivalence au collège (...)
11 janvier : Une note de vie scolaire (...)
16 janvier : Une circulaire « violence » (...)
Emmanuel Davidenkoff