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La santé des jeunes des quartiers. Dossiers : Les Cahiers du Développement social et urbain, Le Monde, Santé scolaire et universitaire

3 novembre 2014

"Jeunes des quartiers : quel bilan de santé ?"
Les cahiers du Développement Social Urbain n°59 - premier semestre 2014
avec des extraits sur Calaméo

S’ils sont globalement en bonne santé, les jeunes des quartiers font face à des inégalités liées à des causes sociales et environnementales.

L’objectif de ce numéro est de fournir des éléments de compréhension sur les difficultés de santé rencontrées par les jeunes des quartiers et d’identifier les obstacles et leviers dans leur accès aux droits et aux soins. Il interroge les solutions apportées par les pouvoirs publics et les professionnels de terrain à ces problématiques.

Trois parties structurent ce numéro :
La première est consacrée à des éléments de contexte, d’où il ressort que les jeunes des quartiers sont confrontés à des problématiques de santé plus importantes que les autres jeunes.
La deuxième partie s’intéresse au travail en partenariat, une nécessité en raison de la complexité des situations.
La troisième partie ouvre sur l’enjeu que constitue pour les villes la santé des jeunes. Ce numéro donne également la parole aux jeunes qui, avec leurs mots, font passer des messages aussi bien sur la prévention, la contraception ou les substances psychoactives que sur l’estime de soi ou le bien-être, et tout simplement sur la vie !

Extrait de crdsu.og : Jeunes des quartiers. Quel bilan de santé ?

 

[...] D’abord parce qu’ils se sentent rarement malades : 84,4 % des 18-25 ans se déclarent en bon ou très bon état de santé, selon les enquêtes santé et protection sociale de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé. A Saint-Denis, le docteur Anne Louise Avronsart déplore ce qu’elle juge comme un excès d’optimisme : " Beaucoup d’entre eux n’ont pas vu de médecin depuis la petite enfance et ne se rendent pas compte de leurs pathologies ", explique la jeune médecin.

Renoncer à se soigner ou à consulter est une attitude choisie par de plus en plus de jeunes de banlieue. Selon une enquête menée en Rhône-Alpes par la Mission régionale d’information sur l’exclusion auprès des jeunes des ZUS de Roanne et de Romans - Bourg-de-Péage, 41 % des jeunes déclarent renoncer à se faire soigner : 25 % parce que " ce n’est pas assez grave ", 20 % à cause des difficultés à obtenir un rendez-vous, 15 % par peur des médecins ou par manque de moyens.

Extrait de lemonde.fr du 01.11.14 : La santé précaire des jeunes de banlieue

 

En moyenne, les collégiens parlent moins de 10 minutes par jour à leurs parents hors écran. La précarité psycho-affective parentale n’est pas corrélée au niveau de ressources économiques de la famille et les suicides et pratiques dangereuses chez les moins de 10 ans ne cessent d’augmenter : dans un dossier spécial sur la réussite éducative, la santé et le bien-être à l’école, la revue Santé scolaire & universitaire revient sur les résultats d’une consultation lancée par l’Unicef France en 2013 auprès de 22 000 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans (voir touteduc ici).

Jamais la question de la santé des élèves n’a été aussi prioritaire, mais aucun partenariat avec le ministère de la Santé n’a été signé malgré le lancement de 14 plans ministériels successifs pour le bien-être de l’enfant à l’école. Les moyens dédiés en pédiatrie, médecine scolaire et pédopsychiatrie sont également jugés trop faibles.

Inventer une « école de l’hospitalité et de la citoyenneté »
Le dossier consacre une place importante à la question du lien entre parents et école. Le regard que l’institution scolaire pose sur les parents serait en effet l’une des causes majeures du mal-être des jeunes : malgré les efforts des pouvoirs publics pour ouvrir l’école aux parents, ceux-ci se disent "culpabilisés, infantilisés, peu associés à la vie des établissements scolaires". Ils se sentent "ignorants des arcanes de l’Éducation nationale, de son fonctionnement, de ses filières et de ses sigles", malgré la loi Jospin de 1989 qui les reconnaît comme partenaires de l’école.

Selon Jacqueline Costa-Lascoux (CNRS), des "actions de soutien à la parentalité" et une attitude bienveillante de la part des enseignants vis-à-vis de ceux qu’il convient de reconnaître comme "premiers éducateurs" favoriseraient l’émancipation de l’enfant-élève.

Le dossier passe enfin en revue un certain nombre de solutions pratiques pour favoriser l’émergence d’un "environnement capacitant" et remédier aux contraintes posturales, à la mauvaise ambiance sonore et aux manque d’hygiène, applicables dans les locaux existants comme dans les nouvelles constructions.

Plus d’informations dans La revue de santé scolaire & universitaire, n°29, Septembre-Octobre 2014.

Extrait de touteduc.fr du : Bien-être à l’école : les recommandations de la revue "Santé scolaire & universitaire"

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