> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Mixité sociale, Carte scolaire/Sectorisation (hors EP) > Mixité soc., Carte/Sector. (Pays étrangers) > 21.09.06 - La carte scolaire en Europe. Tour d’horizon

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

21.09.06 - La carte scolaire en Europe. Tour d’horizon

septembre 2006

Extrait de « VousNousIls », le 21.09.06 : La carte scolaire n’est pas une exception française

La carte scolaire, en vigueur dans l’Hexagone depuis 1963 et objet depuis mercredi d’une vaste concertation au ministère de l’Education pour l’"aménager", n’est pas une exception française, des pays européens l’appliquant à des degrés divers.

En Grande-Bretagne la sectorisation scolaire est à peu près identique à celle de la France. Les places à l’école sont attribuées par les municipalités en fonction de la proximité du domicile.
De l’autre côté de la Manche aussi, les parents peuvent demander des établissements plus éloignés de chez eux uniquement si les écoles proches n’ont pas de place, ou s’ils souhaitent inscrire l’élève dans l’une des 3.000 "specialist schools".

Les écoles anglaises reflètent assez fidèlement la composition sociale de chaque quartier : 7 % des élèves, dont 13 % à Londres, sont dans le privé.

En Allemagne, les questions d’éducation relèvent des 16 länder (régions) qui peuvent décider de créer une carte scolaire ou non.

A Berlin, avant l’entrée obligatoire à l’école, les parents reçoivent ainsi de leur mairie d’arrondissement une lettre leur indiquant dans quelle école leur enfant est rattaché.

De nombreux länder disposent d’une carte scolaire, dont la Rhénanie du Nord-Westphalie, l’Etat le plus peuplé, ou la Bavière. Les länder moins riches peinent néanmoins à valoriser leurs écoles.

En Espagne, les régions autonomes disposent également de larges compétences et établissent elle-mêmes leur sectorisation.

Dans la région de Madrid, les parents présentent une liste de cinq établissements publics avant la rentrée. Ils obtiennent l’école de leur choix si des places sont disponibles, l’établissement de leur district leur étant attribué par défaut.

La sectorisation scolaire ne fait pas débat en Espagne, où de plus en plus de parents choisissent l’enseignement privé pour leurs enfants, considérant que l’école publique est dévalorisée par l’augmentation des inscriptions d’enfants d’immigrants. Au cours de l’année scolaire 2005-2006, 526.461 élèves étrangers étaient scolarisés en Espagne, soit 7,4 % du total des élèves (public et privé confondus), en hausse de 15,3 % sur un an.

A l’inverse, la Belgique et les Pays-Bas ne possèdent pas de carte scolaire. En Belgique les parents sont libres de choisir leurs établissements et les écoles publiques et privées reçoivent des subventions publiques équivalentes. Aux Pays-Bas, entre 5 et 16 ans, les élèves peuvent choisir.

------------

Répondre à cet article