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L’évolution du RAR du Beau-Marais à Calais

21 août 2007

Extrait du site « La Voix éco.com », le 21.08.07 : Le Beau-Marais : urbanisation et nouvelle vie scolaire

Suite de notre série sur les quartiers. Le Beau-Marais fait l’objet depuis quelques années d’une rénovation urbaine qui, du point de vue des effectifs, a des incidences directes sur la vie scolaire du quartier.
À lui seul, le quartier du Beau-Marais concentre 20 % de la population calaisienne. Cette densité de population, dans un habitat souvent dépassé, est apparue au fil des ans contraire à l’idée du « mieux vivre », encouragé par les programmes sociaux. Une restructuration du Beau-Marais, s’appuyant sur les dispositions de la loi ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), a donc été engagée, afin de repenser la géométrie massive et peu engageante du quartier.

Un budget de plus 140 millions est consacré à ce vaste chantier, supposant la destruction de tours vétustes et de barres d’immeubles dans les secteurs Gauguin-Matisse, Marinot et Renoir. Des constructions neuves de type résidentiel, ne dépassant pas trois ou quatre étages, doivent au final se substituer aux ensembles actuels, et constituer un environnement plus convivial.
L’un des effets les plus tangibles de cette rénovation impliquant 600 logements est le relogement de familles, dans le quartier ou en ville, selon les souhaits des habitants. Ainsi observe-t-on au Beau-Marais le départ de familles dont les enfants, incidence directe, n’y sont plus scolarisés.

Ces départs se traduisent aujourd’hui par une baisse d’effectifs qui tranchent avec ceux des années passées. « Les écoles ont suivi et se sont adaptées à l’urbanisation galopante », commente Patrick Roland, adjoint à l’Éducation et la Jeunesse. « Nous ne connaîtrons plus les ensembles comme Georges-Andrique », avec un nombre pléthorique de classes. Ainsi enregistre-t-on des fermetures de classes à Gauguin, Corot, Andrique, Greuze 1, Greuze 2 et Mouchotte, et une unique ouverture de classe à Parmentier.

Il reste que dix classes maternelles et sept primaires accueillent toujours 823 élèves pour les unes et 1 205 pour les autres (sur un total de 7 711 élèves à Calais), et que ces effectifs exigent encore, selon Patrick Roland, des postes d’enseignants suffisants. « Outre le retrait de postes d’enseignants, nous subissons la fermeture de postes pour des personnels venant en renfort dans les écoles du Réseau d’éducation prioritaire du Beau-Marais.
Il peut s’en suivre une détérioration de l’encadrement, ce qui n’est pas un gain en termes de progrès social et éducatif. »

Pascal Martinache

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