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Pourquoi les quartiers populaires ne s’emparent pas du grand débat
Inquiets face au « silence des plus précaires », certains associatifs et élus tentent malgré tout de mobiliser ces territoires afin qu’ils ne « passent pas à la trappe ».
Ce sont les grands absents du débat national. Du moins pour l’instant. Les quartiers populaires sont à peine mentionnés dans la lettre aux Français d’Emmanuel Macron, ils ne sont pas évoqués par les membres du gouvernement, ni cités par les différents animateurs de cette grand-messe démocratique.
Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », les habitants des territoires urbains fragiles sont eux-mêmes restés pour la plupart à l’écart, se sentant « trop éloignés des préoccupations et des revendications des manifestants », explique Zouhair Ech-Chetouani, leader associatif du nord des Hauts-de-Seine. « Comment se battre pour de meilleures conditions de travail quand on n’en a pas », résume-t-il. Inquiets face au « silence des plus précaires », certains associatifs et responsables politiques tentent malgré tout de mobiliser les quartiers afin qu’ils ne « passent pas à la trappe ». Tandis que nombre d’élus y voient un parfum de « déjà-vu » dont ils gardent un goût amer.
Extrait de lemonde.fr du 23.01.19 : Pourquoi les quartiers populaires ne s’emparent pas du grand débat