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Après les émeutes, rentrée morose dans les banlieues : « Sur le fond, rien n’est réglé »
Marqués par les violences urbaines de la fin juin mais rassurés par un été calme, habitants, élus et acteurs associatifs de banlieues attendent désormais une réponse structurelle du gouvernement face à la crise sociale dans ces territoires.
Par Robin Richardot
[...] Les moyens pour mettre en œuvre ces projets doivent encore être discutés, alors que l’ancienne députée avait déclaré au JDD que « la politique du chéquier, c’est fini » (une formule qui avait, là aussi, fait bondir les élus locaux) et estimé avoir un ministère « déjà bien doté », avec 600 millions d’euros. « Le budget de la ville vaut moins de 1 % du budget de l’Etat, alors que les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville représentent 8 % de la population française. Si la ville représentait 8 % du budget de l’Etat, ça irait déjà mieux », répond Sabrina Sebaihi, députée Nouvelle Union populaire écologique et sociale des Hauts-de-Seine.
Reste donc à fixer ce rendez-vous de rentrée pour évoquer tous ces sujets. Promis dès septembre, le prochain comité interministériel des villes devrait finalement se tenir début octobre. « On préfère prendre le temps maintenant pour en gagner après, plutôt que de se précipiter à faire un comité interministériel des villes », assure Sabrina Agresti-Roubache. Les prochains contrats de ville, attendus depuis 2020 et devant commencer le 1er janvier 2024, sont, en fin de compte, reportés à mars… pour l’instant.
Les élus de banlieue ont pris l’habitude d’aller de déceptions en déceptions. « En juin, on nous promettait une préparation de comité interministériel des villes avec les acteurs de terrain. Ce nouveau comité interministériel serait dans un mois et il n’y a toujours pas l’ombre d’une copréparation en vue », alerte Gilles Leproust. [...]