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Les ZEP dans un courrier de Dominique Voynet au SNES

28 mars 2007

Extraits du site du SNES, le 27.03.07 : courrier de Dominique Voynet - les verts

(...)

Réussite de tous les élèves

Les ZEP ne sont pas parvenues à assurer l’égalité scolaire dans des quartiers à la dérive économique, sociale... La réussite de tous et des élèves concernés par l’éducation prioritaire pose, de manière cruciale, la question de la refondation du collège pour tous ; en donnant plus à ceux qui ont moins (les ZEP ont reçu - hors salaires enseignants - à peine plus). Je considère que 100% des jeunes doivent disposer d’un minimum de savoirs correspondant au niveau actuel du programme de seconde pour ne pas être en situation d’analphabétisme moderne.
Cela implique :

- de renoncer à toute sélection (pratiqué en Finlande meilleurs résultats européens) avant la fin de la seconde pour que chacun puisse construire son orientation à partir de ce palier ;

- de mettre à disposition des élèves en plus des cours actuels, un volant variable d’heures pouvant aller jusqu’à 20 % des heures de cours en effectifs réduits pour permettre à chacun de disposer d’un recours concret et ce du cours préparatoire à la classe de seconde.

Le système pourrait fonctionner beaucoup mieux (socle commun pour tous, intérêt pour l’école et la connaissance, pour ceux qui réussissent bien). Les techniques pédagogiques, les moyens d’individualisation des apprentissages, l’utilisation des techniques des pédagogies nouvelles (aujourd’hui oubliées) ont fait leur preuve. Il faut les utiliser. (Il faut aussi changer les contenus, cf infra). Il faut donner à chaque enfant les moyens de sa réussite.

Nous proposons une nouvelle organisation sur un temps plus long de la vie scolaire et de l’utilisation des ressources des lieux scolaires. Cela passe par deux premières décisions :

- la création d’un nouveau métier d’assistant d’éducation ;

- un nouveau recrutement et une nouvelle formation de chefs d’établissements.

Les pays qui ont de meilleurs résultats n’utilisent pas le redoublement. Il ne se justifie que de manière exceptionnelle et ne correspond pas à un traitement adéquat de la difficulté scolaire.

Le décrochage est la plaie de l’obligation scolaire et de la non différenciation des cursus. Il faut des classes relais, dans certains cas. Il faut admettre une pluralité des formes d’apprentissage, à côté de l’enseignement général. Et aussi en améliorant constamment la formation des enseignants, grâce à une formation continue équivalente à 1 an tous les 10 ans, et par un recours au sein même de l’acte d’enseignement, en effectuant 20 % des heures de cours en effectifs réduits.

Il s’agit de faire appliquer la loi pour ce qui concerne les personnes habdicapées en créant les postes indispensables pour qu’elle puisse l’être. Tous les handicaps ne peuvent pas être pris en charge en milieu ordinaire. Beaucoup peuvent l’être par adaptation du système actuel, mais aussi des locaux, et par un accompagnement adulte approprié.

Les Verts soutiennent le Réseau E. S. F., Ecole Sans Frontières.

(...)

Mixité sociale

En l’état le système actuel n’est pas seulement imparfait, il est hypocrite ; il défend ce qu’il ne fait pas. Nous sommes contre le système des dérogations réservé à quelques uns qui est un des outils de « l’évitement de la mixité sociale », comme le montrent les travaux d’Eric Maurin.

On peut toujours chercher des solutions techniques ou administratives, tant qu’il y aura des écoles dans lesquelles le niveau national n’est plus de fait la référence à atteindre, alors les familles les plus aisées fuiront ces écoles. Il faut donc retrouver un niveau satisfaisant dans toutes les écoles de ce pays en distribuant inégalement les moyens scolaires sur le territoire. La carte scolaire redeviendra alors ce quelle devrait être une simple technique de gestion.

En plus du maintien de la carte scolaire, je veux la renforcer pour assurer une réelle mixité sociale en l’étendant au secteur privé.

Les financements doivent être limités aux dépenses de fonctionnement (hors activités péri-scolaires). Je veux rappeller la non obligation de financement d’une école hors commune de résidence, en cas d’existence de structures publiques suffisantes dans la commune de résidence.

D’un côté, je propose un allongement du temps dans l’école avec une dimension non strictement scolaire mais très culturelle. De l’autre, l’accès à la culture ne pouvant se réaliser uniquement par l’école, je veux favoriser les lieux municipaux et associatifs de diffusion culturelle, accessibles à tous.

(...)

Lire la lettre du 13 mars de Dominique Voynet

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