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Le « socle » est refusé par le CSE où le Snes refuse la réforme des ZEP

9 juin 2006

Extrait du site « VousNousIls », le 09.06.06 : Avis négatif du Conseil supérieur de l’Education à un socle commun rénové

Le projet de décrets sur le socle commun de connaissances et de compétences à maîtriser en fin de 3e a fait l’objet jeudi d’un avis négatif du Conseil supérieur de l’Education (CSE) mais il a été enrichi de plusieurs amendements très attendus, a annoncé jeudi le ministère.
Le projet de décrets a été refusé par 18 voix (FSU et syndicats FSU, CGT, CGC, Sud...), accepté par 13 (Medef, Peep, Unapel, Unaf, CSEN...), au cours d’un vote marqué par 16 abstentions (CFDT, FCPE, Unsa-Education et syndicats Unsa, Ligue de l’enseignement...) et 7 refus de vote (Sgen-CFDT, Unef...), a précisé à l’AFP une source syndicale.

L’avis du CSE n’est que consultatif.

Avant le vote, le ministre de l’Education nationale Gilles de Robien qui, fait rarissime, est resté tout au long de la réunion, avait accepté d’intégrer une série d’amendements déposés par plusieurs syndicats. L’un d’eux a permis d’inclure la "maîtrise du corps" dans le socle, dont l’absence était vivement contestée depuis un an et demi par les enseignants d’éducation physique.

D’autres amendements pris en compte prévoient "l’adaptation des programmes" aux objectifs du socle, c’est-à-dire une révision partiellen ou encore la création d’un "livret de compétences" qui suivra les élèves de la maternelle à la 3e dans l’acquisition des "compétences" du socle, qui ne se note pas comme un problème de mathématiques.

L’acquisition du socle démarrera par ailleurs officiellement dès l’école maternelle.

Evoquant un "moment historique", Gilles de Robien a successivement qualifié le socle d’"innovation", de "cadre moderne" et a estimé qu’il était "européen" et "républicain" et certainement pas, "comme je l’ai lu, un +minimum éducatif+".

Il a en outre certifié que "l’enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle commun" et que "les engagements sont pris pour que tous les jeunes accèdent à la maîtrise du socle, y compris donc les élèves en difficulté et quels que soit les parcours choisis", en allusion notamment à la réduction de l’âge de la scolarité obligatoire avec le dispositif de l’apprentissage à 14 ans.

Lors d’une déclaration préliminaire, le Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, avait rejeté le principe même de l’instauration d’un "socle", jugeant qu’il créait "une Ecole à deux vitesses : ceux qui vont rester centrés sur le socle et sur son obtention, puis les autres, qui progresseront à leur rythme et franchiront plus vite les paliers".

Il a estimé que la relance par M. de Robien de la politique des zones d’éducation prioritaire (ZEP) "met l’accent sur l’acquisition du socle qui paraît au ministère un objectif suffisant pour les élèves des milieux populaire".

De leur côté, les syndicats (enseignants, inspecteurs et chefs d’établissement), la fédération de l’Unsa-Education, la FCPE, le Sgen-CFDT, la Fep-CFDT (enseignement privé) et la Ligue de l’Enseignement (éducation populaire) ont regretté que la définition du socle soit "partielle" et "imparfaite".

"La seule définition du socle ne peut transformer l’Ecole en lieu de réussite, il faut dire comment on fait pour que tous les élèves acquièrent les connaissances jugées nécessaires", a fait valoir le SnuIPP-FSU, premier syndicat du primaire.

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