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Présidentielle. Les propositions des candidats sur la situation des enseignants (dossier de presse)

30 mars 2022

Présidentielle 2022 : Salaires, postes, formation… Quel est le programme des candidats pour les profs ? (article intégral)
EDUCATION Les enseignants sont courtisés par les candidats à l’élection présidentielle, non seulement car ils représentent un réservoir électoral, mais aussi parce que l’éducation est un thème très observé lors de la campagne.

C’est un potentiel électoral intéressant pour tous les prétendants à l’Elysée. Pas étonnant donc que les 900.000 enseignants de France soient courtisés pendant cette campagne. D’autant que les mesures qui seront prises par le prochain gouvernement en matière d’éducation sont aussi scrutées par les parents électeurs. 20 Minutes revient sur les propositions qui font le plus parler en salle des profs.

[...] L’affectation des enseignants : un système à revoir
Emmanuel Macron a fait bondir les syndicats en indiquant qu’il voulait donner davantage de libertés aux établissements pour recruter les profs sur profils. « D’autant que l’expérimentation dans ce domaine faite à Marseille a fait pschitt. Et les chefs d’établissement ne souhaitent pas recruter eux-mêmes », commente Laurent Frajerman.

Valérie Pécresse veut, elle, « mettre fin au bizutage institutionnel actuel qui consiste à envoyer des professeurs inexpérimentés dans les établissements les plus difficiles : nous inciterons des professeurs volontaires à y aller avec de vraies primes de fidélisation et des bonus de carrières. » Une idée plutôt efficace selon Laurent Frajerman, mais qui existe déjà partiellement : « Le gouvernement a donné des primes aux enseignants de REP +, ce qui a permis de stabiliser les équipes ». La candidate LR veut aussi « régionaliser le recrutement des enseignants au niveau du Capes ». Une idée qui fait réagir Laurent Frajerman : « Si on le fait, il faudra accepter le risque que les enseignants les plus aguerris se fassent recruter dans les grandes villes et dans les régions qu’ils jugent les plus attractives ».

Changer la formation des profs : une idée qui fait mouche [...]

Extrait de 20minutes.fr du 29.03.22

 

Election présidentielle 2022 : « Macron et les profs, un débat escamoté »

En proposant un « donnant-donnant » aux enseignants, Emmanuel Macron a déclenché un tollé. Or, pour réduire les inégalités sociales, une vaste remise à plat du système éducatif s’avère nécessaire, et ce projet devrait pouvoir être débattu sereinement, analyse Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

Chronique. En France, plus qu’ailleurs, la nécessité de lutter contre les inégalités sociales est au cœur du débat politique. Mais notre pays se distingue aussi par son inefficacité en la matière dans un domaine crucial, l’éducation. Les comparaisons internationales sont sans appel : le système éducatif français est performant pour former une élite, mais la France est l’un des pays développés où l’école réussit le moins à faire réussir ceux qui ne sont pas « bien nés ».

Pour remédier à cette déficience qui pèse lourd sur les performances économiques et sur le climat social, les pistes sont connues : individualiser l’enseignement, accompagner mieux les élèves en difficulté, renforcer les liens entre les équipes éducatives et les familles, favoriser la formation des enseignants et les initiatives du terrain, cesser d’affecter les professeurs inexpérimentés dans les établissements les plus difficiles.

En proposant « un nouveau pacte avec les enseignants » conditionnant une revalorisation des salaires à l’acceptation de ces tâches, Emmanuel Macron a déclenché un tollé : « destruction du service public », « ultralibéralisme », tonnent les syndicats d’enseignants. Les Français, eux, sont 63 % à être favorables à cette idée, selon un sondage Elabe pour Les Echos réalisé auprès de 1 551 personnes.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron promet un « nouveau pacte avec les enseignants »

En réalité, le président candidat, en mettant 12 milliards d’euros annuels sur la table – dont 6 milliards consacrés à des hausses de rémunération pour les professeurs –, ne fait que retenter un « donnant-donnant » auquel plusieurs gouvernements, de gauche comme de droite, se sont essayés en vain.

Extrait de lemonde.fr du 27.03.22

 

Présidentielle 2022 : une avalanche de mesures sur l’éducation
Les candidats se servent de l’école comme d’un marqueur politique dans leur projet présidentiel, sans forcément faire preuve de cohérence.

Après des mois d’atonie, les débats sur l’école viennent tout juste de s’animer. Pourtant, cette drôle de campagne n’en étant pas à un paradoxe près, les programmes comportent depuis leur élaboration un volet éducation assez fourni. « Pilier de la société » pour Yannick Jadot, « fabrique de la France » pour Valérie Pécresse, « chantier majeur » pour Emmanuel Macron… Les candidats rivalisent de formules pour qualifier la place que prend l’éducation dans leur projet et, ainsi, révéler leur vision de la société.

Voir le comparateur : Comparez les programmes des principaux candidats

Eric Zemmour cultive les marqueurs identitaires jusqu’à la caricature, avec un vocabulaire choisi. Le candidat d’extrême droite parle ainsi d’« instruction publique » et non d’éducation nationale, de « surveillants généraux » plutôt que de conseillers principaux d’éducation. De l’autre côté de l’échiquier politique, le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a le programme le plus étoffé en nombre de mesures, affiche sa volonté de rupture. Il souhaite avant tout revenir sur les politiques conduites depuis quinze ans et « abroger tous les dispositifs adoptés sous les quinquennats Sarkozy-Hollande-Macron qui portent atteinte au caractère national du service public d’éducation ».

Vieilles rengaines
A y regarder de plus près, les différents programmes, et leurs mesures disparates, voire éclatées, dessinent rarement un projet cohérent pour le système éducatif dans son ensemble. A trois semaines du premier tour, Emmanuel Macron rebat tout de même les cartes en proposant une réforme qui pourrait faire évoluer en profondeur l’éducation, en laissant plus d’autonomie aux équipes pédagogiques et en revalorisant les enseignants en fonction des nouvelles missions qu’ils accepteront ou non. Une « déclaration de guerre » pour une grande partie des professeurs.

La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, va aussi sur ce terrain libéral d’une plus grande autonomie en proposant un nouveau type d’école publique sous contrat avec « liberté totale de recrutement des professeurs » et « adaptation des projets pédagogiques ».

Que faire pour lutter contre les inégalités, objectif que chacun brandit comme un étendard ? L’accent mis sur les fondamentaux, maths et français, est partagé par un grand nombre de candidats, surtout à droite, au vu des mauvais résultats de la France dans les classements internationaux comme PISA. Chacun y va du nombre d’heures de cours de mathématiques et de français à ajouter en primaire, tandis que Yannick Jadot souhaiterait aussi adjoindre des savoirs pratiques comme la cuisine ou le bricolage.

Extrait de lemonde.fr du 28.03.22

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