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Contre la stigmatisation des familles de quartiers populaires

12 juin 2006

Extrait du site de la Confédération syndicale des familles, le 07.06.06 : Stigmatisation des familles : la CSF appelle les parents à réagir

La CSF très inquiète du climat sécuritaire ambiant qui prévaut (les enfants délinquants dès la crèche, les parents irresponsables), dénonce les rapports parus dans les derniers mois (INSERM, BENISTI...) et par ailleurs critiqués par les experts en psychologie de l’enfant, psychanalyse, les médecins de PMI, etc.

La CSF s’oppose au fichage des enfants et de leur famille dès la grossesse ainsi qu’au partage d’informations entre professionnels, sous prétexte de repérer de manière précoce le trouble des conduites et des signes manifestes de délinquance. Pour la CSF, cela remet en cause le principe des libertés individuelles auquel elle est fortement attachée.

Aussi, nous craignons que la loi de prévention de la délinquance, s’appuyant sur ces rapports, ne propose qu’une détection à partir de critères subjectifs sur le comportement n’ayant rien à voir avec le développement de l’enfant.

La CSF refuse par conséquent la stigmatisation de certaines familles en difficultés et la remise en cause de leur capacité éducative. Parents pauvres, maman seule, grossesse précoce, etc. ne doivent pas être considérés comme les facteurs néfastes à l’environnement du jeune enfant.

En réponse au mal-être et à la souffrance de trop nombreux enfants, la CSF répond qu’il vaut mieux :

 assurer des moyens à la médecine scolaire pour garantir une réelle prévention.

 développer les structures d’accueil petite enfance adaptées à l’éveil de l’enfant,

 agir aussi sur les causes des facteurs de risques et d’exclusion : mal logement, aménagement urbain, école inadaptée, précarité économique...

La CSF, présente dans les quartiers populaires, réaffirme que les parents ne sont pas démissionnaires. Elle appelle l’ensemble d’entre eux à signer le manifeste " Pas de permis à point pour les parents ".

CP N° 8

Contacts : Patricia AUGUSTIN, Myriam NAEL

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Extrait du site de la Confédération syndicale des familles, le 07.06.06 : La prévention de la délinquance n’est pas qu’une question de famille !

La CSF réaffirme que tous les parents s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants et demande aux politiques de faire attention aux propos qu’ils utilisent lorsqu’ils parlent des familles.

La CSF refuse qu’il y ait une épée de Damoclès sur la tête des parents, trop souvent jugés laxistes, démissionnaires voire incapables d’éduquer leurs enfants.

Prévenir la délinquance, c’est d’abord permettre aux enfants de grandir et de se construire dans une société qui leur donne toutes les chances de réussir.

Les évènements de l’automne 2005, et la récente flambée de violence dans des quartiers de la région parisienne démontrent une fois de plus qu’une partie de la jeunesse est totalement dépourvue d’espoir et d’utopie. Pour permettre à certains jeunes de ne pas s’écarter du système, il s’agit, en premier lieu, d’agir sur les causes et non sur les conséquences.

Tant que les familles populaires vivront la précarité et l’insécurité matérielle permanente, il sera illusoire d’essayer de trouver des solutions à la délinquance des mineurs. Mal logement, chômage, surendettement, getthoïsation, dévalorisation : voilà le quotidien de milliers de familles aujourd’hui !

La CSF réaffirme donc la nécessité d’engager une réelle politique volontariste pour permettre aux familles de vivre dignement, de retrouver un statut social, de citoyen.

Les services publics et en particulier l’école doivent se réformer et s’adapter pour que tous les jeunes accèdent aux savoirs et à une formation professionnalisante.

Les associations, acteurs indiscutables du lien social, doivent être valorisées et structurellement soutenues.

Par ailleurs, les adultes (familles,école, association,institution) doivent être clairs et cohérents dans tous les domaines : les règles, les limites et l’autorité doivent être préconisées tout en laissant de côté le laxisme et l’autoritarisme !

Permettre aux enfants de grandir et aux jeunes de réussir doit être une responsabilité collective.

Contacts presse : Myriam NAEL, 01 44 89 86 80

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