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Publication du rapport 2010 de l’ONZUS (321 p.). Des extraits du chapitre "Les établissements et la réussite scolaire"

24 décembre 2010

Jeudi 23 décembre, la présidente de l’observatoire, Bernadette Malgorn, a remis au ministre de la ville, Maurice Leroy, son rapport annuel. Un document qui montre que les zones urbaines sensibles (ZUS) sont particulièrement touchées par le chômage et la pauvreté.

[...] Au rayon des progrès, Maurice Leroy a tenu à souligner les efforts « dans le domaine de la réussite éducative ». De fait, les 695 collèges et lycées des ZUS, qui recensaient 392 178 élèves en 2008-2009, ont vu leur dotation horaire se stabiliser, alors qu’elle a diminué ailleurs.

Les pourcentages de réussite au brevet et au bac progressent, même s’ils restent loin derrière ceux obtenus par les établissements hors ZUS. Autre fait notable, le nombre d’élèves de l’enseignement secondaire public a diminué de 10 % en quatre ans, contre 3 % ailleurs.

Plus que par un « recul démographique », le rapport l’explique par « la création d’un certain nombre d’établissements situés en dehors de ces zones en remplacement d’établissements situés en ZUS auparavant » et par un « assouplissement de la carte scolaire ».

Extrait de lacroix.fr du 23.12.10 : Les zones urbaines sensibles cumulent les difficultés

 

C’est dans ces quartiers que le plus d’enfants arrivent à l’école, le matin, sans avoir pris de petit déjeuner. Que le plus d’enfants sont atteints d’obésité. Que le moins d’enfants sont à jour de leurs vaccins ou soignés de leurs troubles de la parole ou de la vue.

Extrait delavoixdunord.fr du 23.12.10 : Le terrible engrenage des ZUS

 

Extraits du chapitre sur l’éducation : "Les établissements
et la réussite scolaires"
. Les indicateurs sur les établissements scolaires publics en Zus
. Orientation et réussite scolaires dans le secondaire public en Zus (pp. 204-214)

Les indicateurs sur les établissements scolaires publics du
secondaire en zones urbaines sensibles (page 204)

Au cours de l’année scolaire 2008-2009, 392 178 élèves étaient
scolarisés dans 695 collèges ou lycées situés en zones
urbaines sensibles (Zus).
Dans ces établissements, la population
scolaire est, depuis quatre ans, en sensible diminution (baisse
de près de 10 % des effectifs), notamment dans les collèges,
et de manière plus prononcée que dans les autres quartiers.

Le nombre d’enseignants, du fait d’un renouvellement non
systématique des départs en retraite, subit une baisse
proportionnelle à celle des effectifs scolaires en Zus, contrairement
aux autres quartiers où la baisse du nombre d’enseignants
est plus marquée.
En outre, ce non renouvellement des départs
en retraite a pour résultat une réduction de la part des jeunes
enseignants (moins de trente ans) dans les établissements,
à la fois en Zus et hors Zus. Les jeunes enseignants en début
de carrière sont cependant nettement plus représentés dans les
établissements situés en Zus, de même ceux qui viennent d’arriver
dans leur établissement (moins de deux ans de présence).
Enfin, en quatre ans, la mixité sociale dans les établissements en Zus n’a pas fondamentalement progressé, même si la proportion d’élèves
provenant de classes sociales « moyennes » augmente légèrement.

Orientation et réussite scolaires dans le secondaire public en zones urbaines sensibles (p. 214)

Les élèves des établissements en zones urbaines sensibles (Zus),
lorsqu’ils ont choisi de suivre une classe de seconde générale et
technologique, s’orientent davantage vers des filières générales
que vers des filières technologiques. Celles-ci restent toutefois,
et ce à l’inverse des filières générales, largement surreprésentées
dans les établissements en Zus.

En quatre ans, la part des redoublements en 2de générale ou professionnelle a sensiblement diminué.
Parallèlement, dans un contexte d’augmentation générale des taux de réussite au diplôme national du brevet depuis quatre ans, les écarts de taux de réussite en défaveur des établissements en Zus se réduisent.
Les collégiens inscrits en Zus ont cependant toujours, en juin 2009, des taux de réussite au brevet inférieurs de plus de 10 points à ceux des autres établissements (73,4 % contre 84,5 % dans les collèges hors Zus).

Les lycéens en Zus ont également des taux de réussite au baccalauréat en nette progression par rapport à l’année scolaire 2004-2005, mais, là
encore, systématiquement inférieurs à ceux des autres lycéens.

Lire le rapport intégral (321 p.)

 

Lire le précédent article sur ce rapport 2010 de l’ONZUS

 

Le commentaire du ministre de la Ville : "Je retiens avant toute chose que nos efforts commencent à porter leurs fruits dans le domaine de la réussite éducative, de la rénovation urbaine mais aussi de la sécurité", a commenté Maurice Leroy qui, face à la situation "préoccupante" du chômage veut faire de l’emploi la "priorité" de son action en 2011.

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