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Le plan « respect et égalité des chances »

5 juillet 2007

Extrait du site « VousNousIls », le 04.07.07 : Fillon : lancement d’"un plan respect et égalité des chances"

Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé mardi le lancement d’"un plan respect et égalité des chances" visant "les quartiers difficiles", dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

Ce "plan respect et égalité des chances" s’attachera d’abord à les désenclaver", a expliqué le Premier ministre.
Il a exprimé son souci de "mettre en avant l’égalité des chances par l’éducation avec la réduction du nombre d’élèves dans les établissements où se concentrent les difficultés et avec un renforcement du tutorat".

Il a rappelé son soutien aux "internats de réussite éducative", lancés par Jean-Louis Borloo quand il était ministre de la Cohésion sociale.

M. Fillon a annoncé qu’"une dynamique nouvelle serait enclenchée sur la formation et l’accompagnement à l’emploi".

"L’incident du RER la semaine passée (ndlr plusieurs centaines de voyageurs bloqués une partie de la nuit) a bien montré à quel type de difficultés se heurtent au quotidien nos concitoyens, et comment dans bien des cas les services publics répondent mal à leurs besoins", a-t-il expliqué.

Au cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement et de la ville, on indiquait mardi après-midi que "le travail a déjà commencé" sur ce projet. La ministre et la secrétaire d’Etat à la Ville, Fadela Amara, travaillent sur ce projet qui devrait être "prêt cet été", ajoute-t-on de même source.

L’objectif est de désenclaver et de décloisonner les quartiers, ce qui passe par l’amélioration des transports, le jumelage entre écoles ZEP et non-ZEP et le dialogue, indique-t-on encore en substance, rappelant que Mme Boutin a déjà abordé la semaine dernière certains aspects de son plan, notamment sur l’emploi et la formation.

Au ministère de l’Education, on remarque que ce "plan Marshall des banlieues" avait été annoncé pendant la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy avait annoncé son projet de réduire le nombre d’élèves dans les établissements ayant les plus grandes difficultés.

"Les premières mesures d’assouplissement de la carte scolaire, souligne-t-on au cabinet de Xavier Darcos, nous permettront d’avoir une vision des établissements qui sont les plus contournés", les plus délaissés.

Ces établissements conserveront la continuité de leurs moyens, même s’ils ont moins d’élèves. L’effet immédiat de cet assouplissement sera de limiter le nombre d’élèves dans les établissements difficiles, à moyens constants, indique-t-on de même source.

L’assouplissement de la carte scolaire est une contribution de l’Education nationale au plan "respect et égalité des chances", d’autres mesures pourront être mises en place ensuite pour les établissements difficiles, a-t-on ajouté en substance.

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Extrait du site de l’agence Reuters, le 04.07.07 : François Fillon lance un plan pour les banlieues

Paris (Reuters) - François Fillon a annoncé mardi le lancement d’un plan "Respect et égalité des chances" pour les quartiers difficiles où vit une "jeune génération de Français qui cherche sa place".

"Cette jeunesse a de l’énergie et du talent. Elle ne demande qu’une chose : que la République se montre fidèle à ses idéaux. Et la République ne demande qu’une chose en retour : que les droits qui lui sont réclamés soient honorés par le respect des devoirs", a déclaré le Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale.

"Cette jeunesse a souvent été trompée (...) par des discours complaisants (...) par la faiblesse d’un Etat qui a cédé devant les lois de la rue, qui est trop souvent resté passif devant la pression mise sur des jeunes filles dont le seul tort est de vouloir vivre librement", a-t-il fait valoir devant les députés.

"Trompée par ceux qui, par discrimination, mettent au panier le CV d’un jeune des cités dont les mérites sont pourtant éclatants", a-t-il déploré, annonçant, sans plus de détails financiers, la poursuite d’un "effort massif" pour rénover les quartiers.

"L’identité de la France se forge au jour le jour, dans notre capacité à vivre ensemble, en transcendant les origines, les préjugés et les discriminations, en combattant les peurs qui nous divisent", a souligné François Fillon.

Pendant la campagne présidentielle, Ségolène Royal avait stigmatisé l’échec des gouvernements de droite dans les banlieues, qui ont offert à la candidate socialiste ses meilleurs scores face à Nicolas Sarkozy au soir du 6 mai.

« Ne rien céder »

Face à cette "nouvelle frontière", la candidate socialiste à l’Elysée prônait un ensemble de mesures pour prévenir toute nouvelle explosion des banlieues, à l’instar des émeutes de l’automne 2005 : allocation autonomie, prêt à taux zéro, service civique obligatoire et rétablissement de la police de proximité.

Avant l’examen du projet de loi sur les multirécidivistes et l’abaissement de l’âge pénal pour les récidivistes de 16 à 18 ans, François Fillon a prévenu mardi que le gouvernement ne craignait pas d’employer le mot « fermeté ».

"Face à la culture de la violence, je n’ai qu’un mot d’ordre : ne rien céder", a-t-il mis en garde, sous les applaudissements nourris de la majorité.

Le plan "Respect et égalité des chances", sur lequel il n’a donné aucune précision de calendrier, "s’attachera d’abord à (...) désenclaver" les quartiers difficiles, a-t-il expliqué, citant en exemple l’incident du RER bloqué la semaine dernière en Seine-Saint-Denis après un incendie dans un campement de gens du voyage.

Cela a "bien montré à quel type de difficultés se heurtent au quotidien nos concitoyens", a souligné le chef du gouvernement.

Dans le domaine scolaire, le plan mettra en place la réduction du nombre d’élèves "dans les établissements où se concentrent les difficultés" et un renforcement du tutorat.

Le gouvernement soutiendra "les internats de réussite éducative", lancés par Jean-Louis Borloo dans le cadre de la loi de cohésion sociale.

François Fillon a également promis "une dynamique nouvelle" pour la formation et l’accompagnement à l’emploi

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