> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Inégalités sociales > Inégalités sociales (Etudes) > Le palmarès des villes les plus inégalitaires (Observatoire des inégalités)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Le palmarès des villes les plus inégalitaires (Observatoire des inégalités)

19 juillet 2023

DONNÉES
Le palmarès des villes françaises les plus inégalitaires

Neuilly-sur-Seine est la grande ville la plus inégalitaire de France. À l’autre bout de l’échelle, Beaupréau-en-Mauges, dans le Maine-et-Loire, est la commune où les inégalités de revenu sont les moins élevées.

[...] Des villes inégalitaires riches, mais aussi pauvres
Ces inégalités de revenus s’expliquent d’abord parce que certaines de ces grandes villes abritent les populations les plus riches. Neuilly-sur-Seine, la ville française la plus inégalitaire en termes de revenus, est aussi la plus riche de France. Le revenu annuel médian de ses 60 000 habitants [1]est de 4 000 euros par mois, soit deux fois plus élevé que la moyenne nationale (1 900 euros). Les plus riches y sont extrêmement riches. De même, à Saint-Cloud, toujours dans les Hauts-de-Seine, la sixième ville la plus inégalitaire, le revenu médian est de 3 200 euros par mois et les plus riches touchent au minimum près de 7 000 euros par mois.

À Paris, en deuxième position de notre classement des villes les plus inégalitaires, le niveau de vie médian mensuel s’élève à 2 400 euros, soit 1,6 fois moins qu’à Neuilly-sur-Seine, mais les Parisiens les plus aisés ont tout de même un revenu mensuel minimum élevé : 6 000 euros. Paris est une ville inégalitaire parce qu’elle abrite aussi des personnes pauvres (15 % de la population vit sous le seuil de pauvreté fixé à 60 % du revenu médian selon l’Insee), près de deux fois plus qu’à Neuilly-sur-Seine (8 %). La capitale est une ville hétérogène en matière de revenus.

Une ville inégalitaire peut aussi l’être parce qu’une partie de sa population est très pauvre, c’est-à-dire que les inégalités se creusent par le bas. Saint-Denis de La Réunion illustre bien cette situation. Les plus pauvres de ses habitants ont des revenus très bas (au maximum 800 euros par mois, en-dessous de la moyenne de la France métropolitaine qui est de 1 000 euros). Si les plus riches habitants de Saint-Denis gagnent près de cinq fois plus, leurs revenus mensuels minimum (3 400 euros) n’atteignent pas des sommets comme à Neuilly-sur-Seine ou à Saint-Cloud, par exemple. Annemasse, en Haute-Savoie, ou Nancy sont aussi dans ce cas, mais dans une moindre proportion tout de même.

[...] Les 20 villes les moins inégalitaires sont toutes des villes moyennes de province, majoritairement situées dans l’ouest ou le nord de la France, et au niveau de vie en général proche de la moyenne française (le revenu médian national est de 1 900 euros par mois). Malgré tout, deux villes du Nord (Grande‑Synthe et Wattrelos) et deux du Pas-de-Calais (Bruay‑la‑Buissière et Liévin) font exception. Dans ces communes classées parmi les plus égalitaires, les écarts de revenus sont tirés par le bas parce que les 10 % les plus pauvres de leurs habitants disposent de ressources faibles (au maximum environ 900 euros par mois) et les riches n’ont pas des revenus élevés, en moyenne 2 300 euros au minimum, voire un peu moins comme à Grande‑Synthe, un montant nettement inférieur à la moyenne nationale.

Extrait de inegalites.fr de juillet 2023

 

Voir aussi du 19 juillet 2023 Le palmarès des villes les plus inégalitaires (Observatoire des inégalités)

Répondre à cet article