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En mathématiques, les élèves défavorisés ont moins confiance en eux à niveau égal de performance, ce qui peut entraîner un écart équivalant à une année de scolarité (OCDE)

19 octobre 2015

Les élèves défavorisés ont moins confiance en leurs aptitudes à résoudre des problèmes de mathématiques que leurs pairs favorisés, à niveau similaire de performance : c’est le constat de l’OCDE dans une note publiée le 13 octobre, basée sur l’enquête Pisa. Comment expliquer ce phénomène ? D’une part, les élèves issus de familles modestes sont "moins susceptibles d’avoir déjà été exposés à des types variés de problèmes de mathématiques". D’autre part, leurs parents aspirent moins généralement à ce qu’ils obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur que ceux de milieu aisé. Or, le soutien et les encouragements de la famille contribuent à renforcer la confiance, souligne l’OCDE.

Tous milieux sociaux confondus, plus les enfants se sentent sûrs de parvenir à résoudre des problèmes de mathématiques, plus leurs performances dans cette matière sont élevées. À l’inverse, ceux qui ont moins confiance en leurs capacités obtiennent de moins bons résultats. "La corrélation entre l’efficacité perçue en mathématiques et la performance dans cette matière se renforce mutuellement", résume l’OCDE.

Un écart de performance équivalent à une année de scolarité
Cette tendance se retrouve aussi à l’échelle internationale : les pays qui présentent une performance moyenne plus élevée en mathématiques sont ceux où les élèves se montrent plus confiants quant à leurs aptitudes. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, "l’efficacité perçue en mathématiques est associée à une différence de 49 points de score dans cette matière – soit l’équivalent d’une année de scolarité". Au Liechtenstein, au Taipei chinois et au Viêtnam, cet écart dépasse même les 60 points.

L’OCDE en déduit que les systèmes d’éducation favorisant le renforcement de la confiance et de la motivation des élèves "les aident également à développer certaines compétences spécifiques". La quasi-totalité des jeunes ayant été fréquemment exposés à des problèmes de mathématiques pures s’estiment capables de résoudre ce type d’exercices. Cependant, ils se disent moins confiants au sujet des mathématiques appliquées, même lorsqu’ils y ont été souvent exposés en classe. Pourquoi ce décalage ? Les problèmes de mathématiques appliquées "sont, de par leur nature même, plus ambigus et variés", note l’OCDE. Ils nécessitent aussi généralement "une bonne compréhension tant du problème sous-jacent que du contexte dans lequel il s’inscrit."

L’étude

Extrait de touteduc.fr du 16.10.15 : Mathématiques : les résultats des élèves sont corrélés à leur confiance en leurs capacités (OCDE)

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