> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions politiques > Les ZEP et les réseaux Ambition réussite vus par un blog d’opposition (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les ZEP et les réseaux Ambition réussite vus par un blog d’opposition indépendant, un an après l’élection présidentielle

6 mai 2008

Extrait du site Betapolitique, le 06.05.08 : Un accès inégal à l’éducation

Banlieue

ZEP et ambition réussite

149.- Un quart des enfants d’ouvriers ne dépasse pas le niveau CAP-BEP alors que la proportion d’enfants de cadres et d’enseignants est inférieure à un sur deux. 64% des élèves de ZEP ont des parents ouvriers ou inactifs. Dans d’autres cas c’est le droit à l’éducation qui est remis en cause.

150.- Le recentrage de l’effort sur les établissements dont les élèves présentent les plus graves difficultés dans le cadre de la mise en place des réseaux ambitions réussite (rentrée 2006) ne semble pas probant et la mise en place des programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) ne fait l’objet d’aucun financement spécifique.

151.- Dans les 249 réseaux faussement dénommés "ambition/réussite", l’accent sera mis sur le socle commun, sauf pour les élèves les plus "méritants" qui pourront choisir leur lycée en fin de 3ème. Ceci accentuera la ghettoïsation des lycées réputés "difficiles".

[...]

153.- L’absence de mixité sociale nuit, toutes les études le démontrent, aux acquisitions scolaires des élèves des familles les plus défavorisées. Ces mesures vont à l’encontre de la lutte contre les inégalités sociales et territoriales et d’une politique de réelle mixité sociale. On préfère réduire les exigences plutôt que de proposer des mesures visant à favoriser les apprentissages pendant le temps scolaire.

Répondre à cet article

1 Message

  • Un article qui appelle plusieurs remarques...

    J’espère que les lecteurs du site de l’OZP répondront à mes étonnements... voici donc quelques points relevés, et mes réflexions à chaud.

    « 150 - Le recentrage de l’effort sur les établissements dont les élèves présentent les plus graves difficultés dans le cadre de la mise en place des réseaux ambitions réussite (rentrée 2006) ne semble pas probant »

    — > désolé de lire encore une fois quelque chose de flou et qui me semble gratuit... les réseaux "ambition réussite" n’ont pas encore 2 ans d’existence... et aucune étude sérieuse n’a encore été menée sur leur efficacité / inefficacité.
    Peut-être un lecteur de ce site m’indiquera-t-il où consulter un rapport faisant état des dysfonctionnements de ce dispositif ?

    « 151 - Dans les 249 réseaux faussement dénommés "ambition/réussite", l’accent sera mis sur le socle commun, sauf pour les élèves les plus "méritants" qui pourront choisir leur lycée en fin de 3ème. »

    — > Dans cet article, je trouve assez intéressante la présence de l’adverbe "faussement" ; sommes-nous en train de lire un article d’information ou un argumentaire "anti"-quelque chose ?
    — > Le socle commun fait partie des Instructions Officielles... il me semble que l’accent sur ledit socle ne sera pas mis que dans les RAR...
    — > Quant au départ vers des lycées plus "prestigieux" des bons élèves, il sera subordonné, me semble-t-il, à la capacité d’accueil de ces lycées. Henri IV et Louis le Grand pourront-ils accepter l’ensemble des collégiens "méritants" ?
    L’orientation étant par ailleurs à présent informatisée, les vœux des élèves seront certes plus larges, mais je ne pense pas qu’on assiste à des désertions massives des lycées de quartiers "chauds". Ceci n’enlève en rien les inquiétudes que peuvent avoir les profs de lycée quant aux moyens qu’on leur enlève régulièrement !

    « 152.- L’organisation des enseignements sera dérogatoire en collège : individualisation des parcours, livret de compétences, etc... Sous couvert de "l’individualisation des parcours", c’est une école à plusieurs vitesses qui est organisée. »


    — > Je suis prof, et bien entendu, je ne vais bosser que pour les élèves moyens ; je vais laisser de côté les potiches qui, de toute façon, ne comprendront jamais rien. Quant aux bons élèves, comme ils sont bons, je ne vais pas m’en occuper... il paraît que, comme ils sont intelligents, ils s’en sortiront forcément...

    Je trouve ces propos presque insultants pour les enseignants... svp, arrêtons ces discours (et ces affirmations péremptoires) sur l’école à plusieurs vitesses : les profs sont dans leur immense majorité honnêtes et attentifs à ce que TOUS leurs élèves s’en sortent. Et pour cela, il est nécessaire de faire preuve d’imagination - c’est ça aussi, être professionnel :
    Donner des doses massives de maths et de français en plus ?
    On a déjà fait... et pour aucun résultat tangible...

    ... il faut parfois essayer de penser autrement les parcours, justement... Quel intérêt y a-t-il à donner à un élève de 4ème ou 3ème en très grande difficulté scolaire (3 ou 4 par classe, dans le RAR où j’enseigne) exactement le même parcours d’apprentissage qu’on donne à celui qui s’en sort bien ?
    Il existe des dizaines de recherches et d’expérimentations efficaces, rendues possibles par l’article 34 favorisant la liberté pédagogique, pour peu qu’elle soit réfléchie. Pensons plutôt à diffuser ce qui est intéressant et efficace et, svp, arrêtons de faire de la polémique pour le simple plaisir d’en faire : si on n’est pas d’accord, qu’on se fonde sur des arguments valables et pas des arguments d’autorité ; si on veut s’opposer, que ce soit après des études sérieuses, menées par des chercheurs...

    Merci d’avance...

    Répondre à ce message