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L’accompagnement éducatif réaffirmé par le ministère de l’Education nationale

15 février 2008

Extrait de L’Expresso du 14.02.08 : Accompagnement éducatif : Darcos s’engage

Le ministre s’est-il avancé en affirmant au Monde qu’il s’agissait d’un "cafouillage local" ? Des témoignages venant d’autres établissements sont arrivés au Café évoquant des faits similaires (arrêt des heures d’accompagnement éducatif fate de crédits).

Interrogé lors de la conférence de presse sur le plan banlieue, Xavier Darcos a promis qu’il réglerait tous les problèmes. "Si les principaux sont en difficultés qu’ils m’appellent directement. Je ferai le nécessaire" a promis le ministre.

Dans le plan banlieue, X. Darcos a maintenu l’objectif d’un accompagnement éducatif dans toutes les écoles prioritaires ( 5 311 écoles) dès la rentrée 2008.


L’article de Luc Cédelle dans « Le Monde » : Le ministère de l’éducation dément toute révision à la baisse de l’accompagnement éducatif

L’information est fausse, mais elle a du succès. Un courriel circule depuis le 29 janvier sur Internet en milieu enseignant : anonyme ou rendu anonyme, il exprime la rancoeur d’un principal de collège du Rhône classé "Ambition réussite" et auquel l’inspection d’académie aurait brutalement restreint les moyens alloués à "l’accompagnement éducatif" des collégiens de 16 à 18 heures. "Cela vient directement du ministère. C’est identique dans toutes les académies, l’inspecteur d’académie nous l’a confirmé, comme s’il voulait nous consoler", affirme le texte.

Cet accompagnement éducatif, destiné selon l’expression consacrée aux "orphelins de 16 heures", est une priorité de Nicolas Sarkozy, reprise par le ministre de l’éducation, Xavier Darcos. Mis en place depuis la rentrée 2007, ce dispositif concerne les établissements de l’éducation prioritaire et doit être généralisé à tous les collèges à la rentrée 2008. Il est abondamment financé, par attribution d’heures supplémentaires, transformables en vacations pour rémunérer des intervenants extérieurs.

Le courriel donne des précisions. Enumérant les activités mises en place dans le collège (aide aux devoirs, ateliers d’écriture ou de sciences physiques, club journal, escalade, groupes de soutien en mathématiques et en français...), il indique que cette offre était bâtie sur une "enveloppe" de 1 476 heures, dont 398 ont été utilisées en septembre, octobre et novembre. Or, l’inspecteur d’académie aurait annoncé le 29 janvier au chef d’établissement qu’il n’aurait plus que 397 heures pour terminer l’année scolaire, l’obligeant ainsi à renoncer à la plus grande partie de ces activités et le plaçant même dans l’impossibilité d’honorer certains paiements. D’où la "honte" éprouvée par le chef d’établissement vis-à-vis des élèves, professeurs, parents et partenaires extérieurs.

Cafouillage local

Renseignements pris, le courriel - au moins à l’origine - est authentique. Bien que "remanié" et "manipulé" par ceux qui l’ont diffusé, "il a bien été écrit par un collègue chef d’établissement, mais dans un contexte purement privé et il circule sans son accord", indique Isabelle Gouleret, secrétaire académique du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale). Elle précise que le chef d’établissement a pu apporter à ce sujet la preuve de sa bonne foi. Sur le fond, le malentendu s’explique par des tensions liées à des "ajustements" du dispositif mais, précise-t-elle, "tout est rentré dans l’ordre depuis".

Interrogé, le cabinet du ministère de l’éducation, Xavier Darcos, attribue l’incident à un cafouillage local, l’inspecteur d’académie ayant omis de "faire le point avec son recteur sur les enveloppes budgétaires" disponibles. Selon le ministère, le recteur, alerté par les réactions, a adressé le 1er février une note aux chefs d’établissement concernés "pour leur confirmer que le dispositif était intégralement financé". Et il en va toujours de même au niveau national : "Nous avons distribué pour la période de janvier à juin 2008 pour les 1 119 collèges éducation prioritaire 650 000 heures supplémentaires, c’est plus que suffisant !"

En attendant, le courriel du chef d’établissement mécontent continue de circuler, dans sa version remaniée. Il contribue à nourrir le mécontentement des enseignants au moment où certains établissements sont touchés par des restrictions, réelles celles-ci, de leur dotation horaire globale (DHG), conséquence des 11 200 postes supprimés à la prochaine rentrée. Outre qu’il s’agit de l’année scolaire en cours pour ce qui concerne l’accompagnement éducatif et de l’année prochaine pour la DHG, les deux "enveloppes" budgétaires sont totalement indépendantes l’une de l’autre.

Luc Cédelle

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