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Groupes de niveau : - les préconisations et propositions du MEN -Pas de création de postes (VousnousIls) - Les protestations d’enseignants et parents, notamment au REP+ de Vénissieux (dossier)

16 février

Choc des savoirs
Le choc des savoirs a pour objectif d’augmenter le niveau de tous les élèves et réduire les inégalités de résultats. Propositions et ressources.

Dans ce cadre, la mise en place des groupes doit permettre aux élèves de bénéficier d’un accompagnement ciblé et d’un parcours adapté dans l’acquisition des compétences clés en mathématiques et en français. Ces groupes seront mis en place dès la rentrée 2024 pour les classes de 6ème et de 5ème.

Cette mise en œuvre s’inscrit parfaitement dans notre feuille de route des savoirs fondamentaux et notre priorité que représentent les pratiques efficaces et équitables et doit «  permettre à chaque élève d’acquérir et de consolider des méthodes et outils efficaces pour apprendre” à l’aune d’une analyse fine des résultats public par public.

Groupes de niveau, de quoi parle-t-on ?

- Mise en œuvre des groupes flexibles et perméables adaptés aux besoins des élèves  : des opportunités d’évolution des pratiques

- Identification du public cible

- Ancrage à la nouvelle 6ème de la rentrée 2023 pour la rentrée 2024

- Ce que ne doivent pas être les groupes en 6ème-5ème

Quelques préconisations en images [...]

[...] Propositions d’organisation des groupes (barrettes) [...]

Extrait de ac-grenoble.fr de février 2024

Voir aussi :
Les cours en barrettes sur néoprofs.org (2016)

 

« 0 création de poste pour la réforme du collège »
Pour la mise en place des groupes de niveau au collège en septembre prochain, Nicole Belloubet n’a pas annoncé de créations de postes.

Dans un entretien à France Inter mardi 13 février 2024, Nicole Belloubet, ministre de l’Education nationale, s’est exprimée sur la réforme du collège et la mise en place des groupes de niveau en français et en mathématiques dans tous les collèges dès septembre prochain. L’ancien ministre de l’Education nationale Gabriel Attal avait annoncé la création de postes pour mener à bien cette réforme, plus précisément « 1 058 postes d’enseignants maintenus ou créés au collège et au lycée ».

Or Nicole Belloubet n’a pas fait mention de créations de postes lors de son interview. « Les postes nous les aurons » a-t-elle juste indiqué. Et d’ajouter : “Nous avons des redéploiements internes venant de la grille horaire de 6e/5e qui évolue et va permettre de récupérer des emplois”, et des « professeurs des écoles qui viendront travailler en collège ». Mais les redéploiements internes ne sont pas des créations de postes, et la grille horaire évoquée par la ministre est le passage de 26 heures de cours par semaine à 25h dès septembre prochain en 6e, pour dégager des heures. Par ailleurs, pour gagner encore des heures, le dispositif du soutien-approfondissement mis en place en 6ème depuis septembre dernier, sera supprimé.

Ces annonces, en particulier celle concernant les PE, ont fait bondir la communauté éducative : [...]

Extrait de vousnousils.fr du 14.02.24

 

Collège : C’est quoi ces « groupes de niveau » qui « catastrophent » toute la communauté éducative ?
La nouvelle ministre de l’Education Nicole Belloubet est attendue au tournant par les personnels sur un dossier très polémique : celui des groupes de niveau, qui pourraient être mis en place en 6e et 5e dès la rentrée prochaine. Explications.

[...] Pourquoi ça ne plaît pas ?
Il y a d’abord un problème sur le fond, estime de façon quasi-unanime la communauté éducative dont les chefs d’établissement, pourtant peu habitués à se mobiliser. « Bien sûr que l’hétérogénéité pose parfois problème, mais là c’est l’explosion de la notion d’unité de classe, une remise en question de la mixité et du pacte républicain », estime Layla Ben Chikh, membre de la commission Education et pédagogie du syndicat majoritaire SNPDEN-Unsa.

Selon les opposants, ces groupes n’aideraient pas à la réussite des élèves. Au contraire les inégalités pourraient davantage se creuser. « Ils vont être assignés à un niveau, et les plus faibles n’auront au final jamais les acquis suffisants pour entrer en lycée général, je suis catastrophée, assure Céline Pella, prof de maths en collège à Nantes et cosecrétaire de la FSU 44. Une classe, c’est une émulation, des élèves qui questionnent et qui s’entraident. Quand on constitue les classes, on fait justement exprès de dispatcher ces personnalités. »

Pourquoi ça coince aussi sur la forme ?
Beaucoup d’inquiétudes émergent sur la faisabilité. Car des groupes plus petits, aux mêmes heures, c’est aussi davantage d’enseignants, davantage de salles, et un casse-tête assuré autour des emplois du temps. « Nous manquons déjà de profs, que nous remplaçons par des contractuels peu formés… Donc où va-t-on trouver les moyens humains ? », s’interroge Layla Ben Chikh, qui déplore l’absence de textes réglementaires alors que la préparation de la prochaine rentrée a déjà démarré pour les équipes. L’équilibre des groupes en terme d’effectifs pose aussi question. Sans compter le sujet des profs principaux, qui devront jongler entre les élèves.

Qu’en pensent les parents et les enfants ? [...]

Extrait de 20minutes.fr du 15.02.24

 

"On crée des groupes de niveau et pas de besoin", le Choc des savoirs décroche une mauvaise note auprès des enseignants

A compter de la rentrée prochaine, les élèves de 6e et de 5e seront répartis en trois groupes de niveaux pour leurs enseignements de français et de mathématiques. Une stigmatisation toxique estiment les enseignants du collège Paul Eluard de Vénissieux.

[...] Une incitation à la discrimination
Le ministère de l’Éducation nationale prévoit de séparer les collégiens en français et en mathématiques. Dans la cour du collège Paul Éluard de Vénissieux, les enfants ont des appréhensions. "Ils (les moins forts) vont penser qu’ils sont bêtes alors qu’ils ne le sont pas forcément" dit Abdel-Jalil, collégien en 4ᵉ. "Les plus forts pourraient se vanter et dire aux autres : vous êtes nuls" ajoute Annis, 11 ans, "un peu fort", en 6ᵉ. "S’ils sont tous ensemble dans un groupe de niveau mauvais, aucun ne va avancer" ajoute une autre élève.

Faire des classes de 33 personnes parfaites et des classes de 33 personnes pas bonnes, dès le CM2, va provoquer du harcèlement entre élèves et de la discrimination. C’est impossible à entendre.
Mahjouba Choukri
Présidente de l’association des parents d’élèves

La stigmatisation des enfants par cette classification entrave tout espoir de progression, estime s’inquiète Mathilde Mangado, professeure d’allemand et représentante syndicale à la CFDT. "On va trier les élèves avant même de les connaître et à les assigner à une image d’eux-mêmes qu’on essaie de dépasser en leur montrant qu’ils sont capables de faire mieux et qu’ils sont tous amenés à progresser". Elle craint aussi la "perte du bénéfice d’être mélangé à des élèves qui les tirent vers le haut".

Les groupes sont clairement identifiés comme des groupes de niveau et pas des groupes de besoin
Pauline Runet
professeure de français du collège Paul Eluard de Vénissieux

Autres conséquences de la mesure Choc des savoirs : la suppression d’heures allouées à l’éducation prioritaire, la fin des petits groupes en sciences, en langues étrangères ou en sport. Les groupes imposés effacent ainsi toute possibilité d’en créer d’autres, jugés plus pertinents par l’équipe éducative.

Depuis deux semaines, les enseignants du secondaire se relaient pour manifester leur mécontentement dans la métropole.

Extrait de France3-regions. du 14.02.24

 

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