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Le collège Jean-Lurçat d’Angers entre dans la catégorie « Ambition réussite »

14 février 2006

Extrait de « maville.com », le 14.02.06 : Super ZEP : les idées bourgeonnent

Le collège Jean-Lurçat d’Angers entre dans la catégorie « Ambition réussite »

Parmi les six collèges de Maine-et-Loire classés en zone d’éducation prioritaire (ZEP), Jean-Lurçat intègre le réseau « Ambition réussite », qui concentre les moyens là ou ils sont le plus criants. Hier soir, à l’occasion d’un forum des métiers, des enseignants et des élèves ont exposé leurs attentes.

Cela ressemble à une équation mathématique. En France, environ 900 collèges sont classés en ZEP ; 249 vont bénéficier d’un label « Ambition réussite » ; neuf en Pays de la Loire, et un seul en Maine-et-Loire : le collège Jean-Lurçat.

Mardi, l’équipe enseignante - principal en tête - rencontrera l’Inspecteur d’académie pour déterminer les modalités précises de cette nouvelle donne. Par un hasard du calendrier, le forum des métiers se tenait hier dans l’établissement. L’occasion était belle de questionner élèves et enseignants.

Élèves de 3ème, Mathieu, les deux Clément et Alexander se sentent « bien » dans leur établissement. Mais avec les moyens supplémentaires prévus, ils rêvent d’être moins nombreux par classe. « Ce serait plus calme, et on travaillerait mieux. Quand on est 24 par classe, les enseignants ne peuvent pas bien expliquer. Et quand des élèves sont intéressés par des cours, ils ne peuvent pas les suivre ».

Autre demande, qui touche cette fois à la vie scolaire : « On voudrait des activités pendant la récré, car on s’embête ». Mais leur principal souhait, c’est de faire plus de sorties scolaires. « Je n’en ai fait aucune depuis la 6ème » constate cet élève ; « On a été une fois au cinéma » complètent ses copains.

Du côté des enseignants, on se prend à rêver de conditions de travail plus simples. Cela passe avant tout par davantage de personnel. « Je suis prof principal d’une classe de 6ème et nous accueillons de plus en plus d’élèves dont le français est la seconde langue, notamment des enfants de l’ex-URSS. Nous aurions besoin d’enseignants formés au français langue étrangère pour mieux les prendre en charge » expose Emmanuelle Carayon, professeur de technologie.

Elle souhaiterait aussi des renforts pour dédoubler certaines classes ou accompagner davantage « les enfants décrocheurs » en parcours individualisé.
Prof d’EPS, Nolwenn Gautron, partage les préoccupations de sa collègue. « C’est difficile de gérer 20 gamins, très entiers. Pour faire un match, par exemple, ce n’est pas évident. Il faudrait une personne pour éduquer - à la citoyenneté, au fair-play - et une personne pour enseigner » synthétise-t-elle.

Une chose est sûre : le « label » Ambition réussite a revigoré tout le monde : « Mercredi matin, quand on a appris la nouvelle, c’était l’euphorie dans la salle des profs ».

Laurent Beauvallet

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