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« Touche pas à mon Réseau d’Éducation Prioritaire ! »
[...] Un an plus tard, sourde aux appels des parents d’élèves, des enseignants et des élus qui, partout en France, exigeaient, comme nous, le maintien de l’actuel dispositif, Mme Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat à l’éducation prioritaire annonçait le 22 novembre 2020, par un simple entretien accordé au journal « le Parisien », la suppression pure et simple des R.E.P dès septembre 2022.
Le 14 décembre 2020, le Conseil Municipal de Villers-Saint-Paul adoptait alors, à l’unanimité, une nouvelle motion présentée par Madame Sissoko, au nom du groupe « Villers-Saint-Paul, évidemment ! », pour s’opposer à cette mesure annoncée sans la moindre concertation avec les parents d’élèves, les enseignants et les collectivités qui avaient pourtant accompagné financièrement ce dispositif.
A l’approche des élections présidentielles, et craignant sans doute la mobilisation massive de la communauté éducative, le gouvernement n’évoquait plus ce sujet… jusqu’à l’arrivée du nouveau Ministre, Pap NDiaye.
Pressé par des journalistes, ce dernier évoquait, toujours sans la moindre concertation, la révision de la carte de l’éducation prioritaire pour une mise en œuvre en septembre 2024 en précisant que celle-ci se ferait à moyens constants avec autant de « sorties » que d’ « entrées » dans ce dispositif.
En août dernier, recevant la F.S.U, principal syndicat enseignant, Gabriel Attal, tout nouveau Ministre de l’Education Nationale, annonçait repousser cette mise en œuvre à la rentrée 2025 afin de la faire coïncider avec la nouvelle carte des « Quartiers Politique de la Ville » qui doit être redessinée mais dont on dit déjà qu’un certain nombre de quartiers en seraient désormais exclus.
Après les crises sociales et économiques que nous continuons de traverser, il nous parait que le périmètre de l’éducation prioritaire mériterait, au contraire, d’être élargi de façon ambitieuse.
[...] Lors du Conseil municipal de Villers-Saint-Paul du 25 septembre, le groupe majoritaire faisait adopter à l’unanimité par notre assemblée, une motion défendant notre label « Éducation Prioritaire ». Depuis, la motion transformée en pétition a recueilli près de 4000 signatures.