> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Positions politiques > D’autres réactions à la publication de la réforme de l’éducation (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

D’autres réactions à la publication de la réforme de l’éducation prioritaire : Daniel Frandji, Rachida Dati (communiqué), Jean-Paul Brighelli, l’Humanité, le Café pédagogique...

19 décembre 2014

Interview. La refonte de l’éducation prioritaire, qui concerne un réseau de 1 082 collèges, s’inscrit dans une réflexion plus globale sur l’école, explique Daniel Frandji, sociologue

Extrait de libération.fr du 17.12.14 (article payant) : On sort d’une visons mortifère de l’éducation prioritaire

 

[...] Dans ce communiqué, intitulé « Refonte de la carte de l’éducation prioritaire : haro sur les classes moyennes ! », Mme Dati se demande « où est la justice sociale quand ce sont toujours les mêmes que le gouvernement accable ».

Les classes moyennes « sont les premières victimes de la hausse continue des impôts, et maintenant leurs enfants seront les victimes de la réforme de l’éducation prioritaire », affirme la maire de Paris VIIe.

Selon elle, « cette réforme n’est ni faite, ni à faire. La gauche parle d’égalité, de réussite et sanctionne les enseignants et les élèves qui ont réussi à améliorer les résultats avec ténacité et persévérance. La réponse à ce mérite est la perte d’avantages qui ne sont ni des faveurs, ni des privilèges, mais la clé de leur réussite. C’est un nivellement inacceptable ! ».

« En enlevant les moyens des collèges et des écoles des quartiers de mixité sociale, ce sont les parents que l’on pénalise », poursuit-elle.

« Avec Manuel Valls, le changement à l’école, c’est maintenant, avec l’aggravation des inégalités et le retour de la ghettoïsation ! Le communautarisme et la ghettoïsation sont les deux piliers de la gauche depuis trop longtemps ! Nous en payons également le prix depuis trop longtemps. La France, pays de l’égalité, de la méritocratie, mérite mieux que cela », conclut l’ancien ministre.

Extrait de vousnousils.fr du 17.12.14 : Rachida Dati dénonce la refonte de l’éducation prioritaire

 

La carte des réseaux a été redessinée. Une mesure injuste, et surtout parfaitement inutile. C’est tout le dispositif qu’il faut revoir, explique Brighelli
[...] Sans compter que c’est essentiellement une France des villes qui pèse majoritairement dans le dispositif. Quid de ces campagnes qui, pour faire moins de bruit que la Seine-Saint-Denis, connaissent d’insoutenables difficultés ? Quid des Segpa, qui accueillent tous les élèves à la limite du scolarisable ? Quid des lycées professionnels, trop souvent réduits à être le dépotoir d’un système qui refuse toujours de valoriser le travail manuel et les formations courtes ?

Extrait de lepoint.fr du 18.12.14 : Jean-Paul Brighelli : Pourquoi Najat Vallaud-Belkacem a tout faux

 

Trois questions posées par Atlantico à Pierre Duriot, Christophe Paris (AFEV) et François Dubet
(Mise à jour d’un article publié en 2013)

Extrait de atlantico.fr du 17.12.14 : Nouvelle carte des réseaux d’éducation prioritaire : ces causes de l’échec scolaire contre lesquelles la puissance publique ne peut rien

 

En d’autres temps, une conférence de presse suivie d’un comité technique ministériel auraient clos tranquillement le premier trimestre de l’année scolaire. Pourtant, vingt-quatre heures après ces deux rendez-vous, Najat Vallaud-Belkacem n’en a terminé ni avec la réforme de l’éducation prioritaire ni avec celle de l’allocation des moyens aux établissements scolaires.

Extrait de humanite.fr du 18.12.14 : Un mauvais trimestre pour Najat Vallaud-Belkacem

 

Quand [Najat Vallaud-Belkacem] parle de "rendre ’l’école plus juste" on sent la même conviction qu’elle met dès qu’il s’agit de l’égalité des garçons et des filles. Issue d’un milieu très modeste, la ministre sait ce qu’elle dit quand elle parle des inégalités sociales à l’Ecole. Le discours est sincère et cette conviction se sent également dans l’entourage de la ministre.

Et il y a dans la nouvelle politique d’éducation prioritaire des points qui accompagnent bien cette exigence. Par exemple le fait que le travail d’équipe ne soit plus une injonction lancée par une institution qui sait très bien qu’elle est impossible à réaliser. En rep les enseignants ont la possibilité réelle de travailler en équipe. Grâce à la pondération. De même l’effort de formation est réel mais on part de tellement bas qu’il faudra des années avant d’avoir le vivier de formateurs suffisant. On peut quand même espérer que la formation se porte sur les difficultés d’apprentissage, un sujet que l’éducation nationale traite fort peu.

Il y a aussi des conditions qui ne sont pas remplies. Les indemnités versées sont trop basses pour inciter des enseignants à aller volontairement en Rep. Ils seront donc toujours alimentés en enseignants par un flux de professeurs débutants généralement peu préparés à ces conditions d’enseignement. La stabilité des équipes, qui est une des clés de la progression des équipes zep, restera fragile. Le ministère s’est interdit la réduction du nombre d’élèves par classe. Pourtant une étude récente publiée par un magazine ministériel montre qu’elle est bine un levier pour diminuer fortement les écarts scolaires.

Un autre élément est la lutte contre la ségrégation scolaire. Pour la ministre dans les inégalités sociales à l’école, "tout le monde est perdant". Ce n’est pas ce que la recherche dit. La ségrégation scolaire profite aux enfants des plus favorisés. Certains pays, comme le Royaume Uni, ont pris en compte ces inégalités et imposent des critères de mixité. Ce n’est pas le cas dans l’Ecole la plus injuste socialement...

"On ne va pas tout révolutionner d’un coup"", nous a confié une responsable de l’entourage de la ministre. L’engagement du centre a encore un long chemin pour arriver jusqu’au terrain. Le rôle des recteurs sera très important. Mai spartagent-ils la même flamme que la ministre ?

Extrait de cafepedagogique.net du 18.12.14 : Education prioritaire ; du pain sur la planche

Répondre à cet article