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Lutte contre la pauvreté des enfants en Grande-Bretagne

30 août 2005

Extrait du bulletin du CERC du 29.08.05 : L’expérience britannique de lutte contre la pauvreté des enfants par O. Join-Lambert, IRES, Noisy-le-Grand, Chronique internationale de l’Ires, n° 95, juillet, 9 p., (2005).

Une courte et remarquable étude présente en 9 pages l’action du gouvernement britannique contre la pauvreté des enfants et établit à plusieurs reprises des comparaisons avec la France, dont nous présentons ci-dessous deux extraits.

« Reconnaissant le caractère multidimensionnel de la pauvreté, la stratégie gouvernementale vise à réduire les principaux facteurs de risques, notamment sur deux points. D’une part, les difficultés scolaires, affrontées au travers d’un programme « Sure Start ». Ce programme, mis en place dans les zones défavorisées, en coordination avec les acteurs locaux, vise à aider les familles et les enfants jusqu’à l’âge de trois ans, afin d’améliorer les capacités de ceux-ci à l’entrée à l’école ».

(...)

Sans être abondamment discutée, l’expérience britannique de lutte contre la pauvreté des enfants ne peut ainsi jeter les bases d’un « new deal social ». La politique menée contre la pauvreté des enfants s’insère en effet dans une conception multidimensionnelle de la pauvreté des enfants, et surtout dans un plan d’ensemble de lutte contre la pauvreté centré sur le retour à l’emploi.

Le retour à l’emploi est également très présent en France dans les objectifs fixés par le gouvernement dans les politiques de lutte contre la pauvreté. La mise en pratique d’une telle orientation n’est pas sans poser des problèmes particulièrement sensibles pour les syndicats français. Dans bien des cas en effet, le travail ne permet plus aujourd’hui de franchir le seuil de pauvreté, du fait de la modicité des horaires proposés ou de la faiblesse des rémunérations. Comment alors combiner revenus du travail et revenus sociaux de façon à rendre la reprise de travail rémunératrice ? Une aide publique permanente sous forme de crédit d’impôt ou de transferts sociaux compensant jusqu’à un seuil de pauvreté de 50 à 60 % du revenu médian est souvent mise en avant dans les rapports d’experts. Mais une telle aide risque de constituer une incitation au développement des emplois à bas salaires ou à temps très partiel, les employeurs se trouvant déchargés de toute responsabilité de création « d’emplois convenables ».

Autant de questions qui pourraient être éclairées en observant de près la mise en oeuvre et les résultats de la politique poursuivie par le gouvernement britannique.

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