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L’accompagnement éducatif dans un collège Ambition réussite à Toulon (Var)

22 janvier 2008

Extrait de "Maville.com" du 21.01.08 (d’après Var Matin) : Une autre école après les cours

Actualité Toulon

Le décor est planté dans une salle du collège de la Marquisanne, l’un des deux établissements classés Ambition réussite de la commune avec tout le train de difficultés que cela suppose. Ce soir-là, Aurore, Rizlaine et Salomé, élèves de 6e2, participent à un atelier de bande dessinée. Elles se déplacent librement dans la salle, ne lèvent pas le doigt pour demander la parole. Il n’y a ni bonne ni mauvaise réponse, ni note.

Les deux intervenants qui encadrent l’atelier - Sylvie Combe pour l’écriture et Didier Maheva pour le graphisme -, ne jugent pas les élèves. « On fait un travail sur les bêtises qu’on fait après l’école », racontent les petites collégiennes. « On a rencontré les plus âgés du quartier. Ils nous ont raconté leurs bêtises à eux, de quand ils étaient jeunes. C’est ça notre BD. »

Tous les élèves de 6e concernés

Motivés, appliqués, les élèves qui participent à cet atelier restent ainsi au collège trois soirs par semaine après les cours dans le cadre d’un dispositif mis en place par le ministère de l’Éducation nationale pour favoriser la réussite de tous. Cet accompagnement, baptisé « l’école après l’école » est diversement organisé selon les établissements.

« À la Marquisanne, tous les élèves de 6e sont concernés, soit 120 enfants », indique Gérard Leca, le principal. Ils restent au collège trois soirs par semaine. Les élèves de 6e Segpa participent un soir par semaine à de l’aide aux devoirs. Nous envisageons de les faire participer aux activités avec les autres élèves dans un souci d’intégration. »

Apporter une rigueur

Deux fois sur trois, les enfants sont encadrés par des enseignants pour l’aide aux devoirs. M. Ferdjani, professeur d’anglais, participe au dispositif. C’est un choix : « J’ai accepté de m’engager dans ce travail parce que je trouvais que c’était une bonne idée. Ça apporte un rythme aux enfants. Ils sont obligés de travailler. Ce sont de petits groupes. On peut s’en occuper autrement. Je crois que ça peut leur donner une rigueur, une habitude que j’espère ils garderont dans les années à venir. »

« Si on n’était pas là, on serait tenté par la télé ou par autre chose », souligne un collégien. « En plus, si on ne comprend pas quelque chose, il y a ici un professeur qui nous aide. Quand on rentre à la maison, les devoirs sont faits. »

Vingt professeurs du collège et de la Segpa, un professeur documentaliste, un conseiller principal d’éducation s’investissent dans cet accompagnement en plus de leur service. Quatre assistants pédagogiques participent sur leur temps de service ou en heures supplémentaires. Le soutien scolaire est dispensé selon les élèves sous forme de « Programme personnalisé de réussite éducative », d’aide aux devoirs ou d’aide méthodologique.

« Jusqu’à l’année dernière, seuls les élèves qui suivaient un PPRE restaient après les cours ; ils avaient l’impression d’être punis », remarque M. Leca. « Cette année, nous avons imposé ce dispositif à tous les élèves de 6e. Cela permet aux bons élèves d’évoluer aussi. On ne s’occupe pas que des élèves en difficulté. »

Différentes activités permettent à tous - professeurs et élèves - de se détendre et de vivre le collège comme un plaisir. Théâtre, chorale, pétanque, TICE, jeux de société, VTT, sports collectifs, musique, écologie sont autant d’ateliers qui permettent d’instaurer une autre relation, de créer d’autres liens.

En plus des équipes pédagogiques, le centre social de l’ouest (structure pilotée par le CEDIS) intervient pour des ateliers d’écriture- BD et l’initiation au basket.
C.h.-blanchard.

Var Matin

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